(Micro Critique Flash)
Suite du film "à concept" 47 meters down, celle-ci, qui nous coince cette fois dans des ruines Mayas façon Pyramide ou Catacombes, s'avère partir dans une direction bien moins "ambitieuse" (non pas que le premier opus visait un Oscar, mais il y avait une proposition originale), on abandonne toute forme de réalisme pour quelque chose de plus tape-à l'oeil et granguignolesque
Cette fin avec ces requins qui ne veulent pas nous laisser partir et nous ramènent dans l'eau 3 ou 4 fois d'affilée sans que ça ait la moindre conséquence sur les survivantes en est assez représentatif... Dans le premier film, ils avaient eu le bon goût, en faisant la même chose, de nous montrer que c'était un délire de la fille qui a passé X heures par 47 mètres de fond.
avec un budget qui ne suit pas nécessairement l'intention de la réalisatrice (wait, elle a aussi réalisé le premier film? Qu'est-ce donc que ce sabordage?!) de faire de sa suite un gros divertissement (12 millions de dollars. Visuellement parlant, les requins ne sont pas extraordinaires... On a vu pire... Mais on a vu mieux!). Sa recette est simple: on vous sert ici 3 jumpscares à la minute pour satisfaire l'ado' qui confond peur et sursaut. Le film repose quasi-exclusivement là-dessus, si vous y êtes allergiques, abstenez-vous...
Alors oui, d’accord, c’est un film à la con (qui lorgne aussi pas mal sur Peur bleue sans jamais en atteindre la saveur), donc ça ne sert à rien de se poser trop de questions, mais:
-Pourquoi toutes ces lycéennes sont expertes en plongée?
-D’où sort ce matos de plongée dernier cri? Elles arrivent avec 2 sacs à dos, et finissent par avoir plusieurs milliers d'euros de matos sur le dos... Et pourquoi ne sont-elles pas équipées du premier truc que n'importe qui aurait pris (et le moins cher) : des palmes?
-Que bouffent des requins de cette taille dans des galeries pareilles? En 1h30, on a croisé 2 poissons de 30 cm.
-Comment un requin aveugle peut-il foncer sur des cibles qui ne bougent pas ou peu de l'autre côté d'une salle, et a contrario, pourquoi lui arrive-t-il d’ignorer les meufs qui gesticulent en totale panique à deux mètres?
-Les ampoules de Lorenzini (les points noirs sur le museau de la bestiole) ne sont pas magiques: ce 6ème sens permet au squale de détecter les courants électriques, y compris les contractions musculaires d’une proie blessée pour la repérer en aveugle, mais ça ne fait pas non plus office de sonar... Le poisson devrait théoriquement se prendre tous les murs dans la tronche dans un environnement pareil, sans âme qui vive ou presque...
Bref, étant donné que la compétition n'y est pas vraiment rude, ce 47 meters down uncaged entre d'office dans le top tiers de la sharksploitation... Mais ça ne veut pas dire que c'est un joyau du genre, loin de là. Préférez-lui, en restant dans les films récents, le premier volet de la franchise (qui n'avait coûté que 5 millions de dollars pour en rapporter plus de 60), ou mieux encore, Instinct de survie (17 millions de dollars de budget) qui, pour le coup, nous offre un requin visuellement FRANCHEMENT réussi.