Après Les Guerriers de la Nuit, Walter Hill met en scène une nouvelle œuvre culte qui va bouleverser le monde du cinéma. Premier film d'Eddie Murphy, premier grand rôle pour Nick Nolte et première incursion dans un genre nouveau : le buddy-movie. Car 48 Heures commence comme n'importe quel film policier, ceux que l'on voyait en pagaille dans les années 70, avec sa ville décadente, ses méchants flingueurs et sa flicaille réac'...
Sauf que Hill rajoute ce petit quelque chose qui va tout changer : l'humour. Mettant en scène la vedette afro-américaine de la TV Eddie Murphy dans la peau de ce truand baratineur coltiné à un flic bourru (Nick Nolte, au top du poulet grognon qui n'aime personne), le long-métrage joue la carte du pur film d'action décomplexé où ça se chambre à tout va, ça flingue sans état d'âme et ça se course-poursuite dans toute la ville en déclenchant une vague de fracas. Le buddy-movie est né, prémisse à une foule de futurs films du genre empruntant ô combien à ce long-métrage culte typique des années 80.
La musique tantôt mélancolique tantôt dynamique signée par l'encore débutant James Horner s'ajoute à la mise en scène débridée de Walter Hill pour un résultat tout bonnement fracassant. De plus, la réelle alchimie opérant entre Nolte le bourrin solitaire et Murphy le blagueur queutard fait des ravages, les deux zigotos s'efforçant constamment de ne pas s'entretuer tout en essayant de retrouver leurs cibles. Une perle rare aujourd'hui considérée comme désuète mais qui conserve pourtant trois décennies plus tard le même impact.