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(ATTENTIONS SPOILERS) (aussi j'avais regardé Sex Friends juste avant ce film, je crois que ça se voit un peu)



Expectations : Des acteurs, comme souvent dans ce genre de romcom un peu niaise, complétement investis dans le fait de recevoir leur chèque a la fin du tournage, donc ni dans leur personnage, ni dans leur performance. Ce duo maléfique s'accompagnant tout aussi régulièrement d'une alchimie inexistante, ou le simple fait de se regarder dans le bleu des yeux et rigoler a des blagues insipides suffit à faire croire au réalisateur que les gens ne se rendront pas compte que les protagonistes ne doivent certainement pas pouvoir se saquer dans la vraie vie.
Je ne mentionnerai même pas les rôles secondaires, dans le surjeu constant et inintéressant.


Reality : Un duo principal complétement imprégné dans leurs personnages, ayant une alchimie qui pète a l'écran et dont chaque éclat de rire, regard furtif ou histoire a priori anecdotique sera mille fois plus parlante et percutante qu'un long baiser langoureux. Joseph Gordon Levitt parfait en timide niceguy (on en reparlera) et Zooey Deschanel, pétillante, drôle et sincère dans son jeu.
Les acteurs secondaires sont aussi dingues de justesse et d'émotions, en sachant être drôle quand la scène le demande (mention spéciale a Clark Gregg, que j'aime d'amour et que je vois enfin autre part que dans un Marvel).




Expectations : On attend donc une réalisation a la hauteur du jeu : fade.
Plan large; Gros Plan; Plan Large; Plan large avec un joli batiment en fond; Gros Plan, seront nos amis durant l'expérience, ils se marieront parfaitement avec une composition d'image de plus banales, et une narration aussi linéaire que le destin des personnages.
Tout ce beau monde sera servi sur un plateau de musique molle et insipide, surement sortie d'une bibliothèque musicale servant spécialement a ce genre de films.


Reality : Une réalisation flamboyante, pleine d'humour (ce texte au début du film, franchement), avec des scènes instantanément iconiques, toujours très originales et poignantes mais jamais gratuites et pleines de sens. Chaque petit détail est la pour une raison et ne sera jamais laissé au hasard, la narration déconstruite percute qu'on l'on comprend sa véritable utilité, et l'on se rend compte que le film n'aurait pas marché pareil sans.
On notera aussi une superbe B.O, pop, rock et vibrante, qui rappelle a chaque seconde a quel point on regarde un film indépendant avec une affiche jaune, mais qui sait aussi être terriblement touchante lors des scènes plus fortes émotionnellement.




Expectations : Un scénar basique quoi : Soit c'est la petite femme frêle, timide et pas sûre de soi qui va rencontrer son prince charmant, évidemment le stéréotype même du viril homme occidental, celui qui n'a rien a se reprocher a part d'être trop beau et celui qui obtiendra son dû a la fin du film (évidemment, je veux dire c'est lui le mâle quand même et elle la femme).
OU deux personnes qui a première vue n'ont rien a faire ensemble, mais que le destin se fera rejoindre, après un deuxième acte ou ils se sépareront avec tristesse infinie, le troisième acte les fera se rabibocher assez vite, et la encore, tout est bien qui finie bien insérer baiser sous la pluie.
Au niveau des persos en eux mêmes rien de bien différent de d'habitude, la femme est une femme, elle n'aura donc aucun pouvoir sur la relation ou personnalité intéressante : sois belle et tais toi.
Le mâle sera évidemment synonyme de pouvoir, et malgré toute les saloperies qu'il aura pû commettre pendant le film, un petit baiser et c'est reparti, a partir du moment ou il est dans une relation avec elle, il est a elle.


Reality : Des personnages aux antipodes des carcans habituels ! Tom : n'ayant pas vraiment de confiance en soi, plutôt discret et aux goûts singuliers, est un personnages terriblement attachant, auquel on se relate très vite de par son côté naturel et quelconque, Summer, elle, est pleine de vie, aime la vie et ne se laisse faire par personne, si elle a envie de faire quelque chose, elle le fera, c'est sa vision de la vie, ne recherchant même pas vraiment l'amour.
Et la on arrive a la partie qui m'a véritablement retourné : Ce n'est pas une histoire d'amour.
C'est l'histoire d'une femme qui voulait juste entretenir une relation qui n'était pas sérieuse, et qui tenait plus de l'amitié que de l'amour, qui a été très claire la dessus, et qui malgré cela, aura tout de même des reproches constantes de son ami, au besoin de possession grandissant durant la relation, jusqu'au point de rupture. Après à peine quelques deux mois de relation même pas sérieuse... Ce que Tom prendra très mal, au point ou son égo de mâle reprendra le dessus et lui fera dire que Summer est une salope qui ne méritait pas de lui, le fera partir en dépression, et ne digérera pas le fait qu'elle ne puisse toujours pas être intéressée par lui au point ou elle se mariera avec un autre homme. On se rend compte alors que le film n'était jamais de notre côté, qu'il nous fait comprendre qu'il faut que l'on évolue en tant que personne, que rien ne nous ait dû et certainement pas un autre être humain, et que c'est pas parce qu'une autre personne a les mêmes goûts bizarroïdes que nous qu'elle est forcément intéressée.




Expectations : Une romcom comme toute les autres, paresseuse, chiante et niaise, dont la seule beauté sera celle des acteurs principaux (et de leurs culs certainement).


Reality : Un film fort, drôle, beau et passionné, qui se démarque sur la scène de la romcom, et sur la scène du cinéma tout court, avec un message qui va droit au coeur, et surtout beaucoup trop rare dans un genre comme celui ci.


ET VOUS LE REPETERA JAMAIS ASSEZ LES NICEGUY EN CHALEUR, C'EST PAS SUMMER LA MECHANTE.

ClateriKe
9
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Créée

le 28 août 2018

Critique lue 164 fois

ClateriKe

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