Alors là, je n'aurais pas cru me faire avoir par ce film, en ressortir aussi horripilé que piégé, au final forcé d'admettre sa réussite.


Horripilé parce que ça enchaîne tous les poncifs du film indépendant à l'américaine. De la BO pop-indé juste ce qu'il faut (oups le raté Carla Bruni) aux effets spéciaux crayonnés qui se veulent originaux en passant par l'affiche jaune et les comportements de personnages juste ce qu'il faut de fantasque pour rendre tout un peu plus beau sans le rendre complètement non crédible... Tout y est, un pot-pourri assaisonné à coups de burin.


Piégé parce que, bien qu'on sache pertinemment que 103,48% des individus de la planète ont vécu un bon gros chagrin d'amour badigeonné de désillusion, avec notamment cette perte de foi en la religion assénée à coups de conte de fée au berceau du fameux concept du "The one" qui débarquera dans notre vie, je n'ai pas pu m'empêcher de me prendre ce film très personnellement dans la figure. Avec des envies subites d'envoyer le PC valdinguer quand une scène rejouait à trois quatre mots près une situation passée ! Copyright violé ! Non mais ho dis donc ! Bien joué fichu scénariste, en alignant les poncifs, tu m'as rappelé que mon existence en fut une.


Et donc au final forcé d'admettre sa réussite. Il m'a bien plu ce petit 500 days of Summer, c'est cruel juste comme il faut avec quelques passages vraiment croquignolets juste avant pour bien t'enfoncer des émotions primales dans ton petit cœur à vif.


En revanche, le simili de happy-end avec Autumn qui conclue le film, non mais quelle blague ! Pour ceux qui y voient une note d'espoir, détrompez vous ! Autumn, c'est celle qui va te laisser croire qu'un miracle est encore possible pour mieux te briser derrière. Rappelez-vous tous ces films où le enième quinquagénaire n'en peut plus de sa femme et dit très souvent "I can't stand that cold bitch anymore".


Au final, c'est avec Winter qu'on finit l'aventure. Toujours.

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le 10 mai 2013

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Hypérion

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