C'est juste dommage qu'il faille 58 minutes au film pour décoller.

Attendant sa femme à l'aéroport le jour de Noël, le lieutenant John McClane compte bien passer un réveillon tranquille. C'était sans compter sur la présence sur place d'un groupe de terroristes militants, dont l'objectif est de libérer un baron de la drogue, extradé par avion pour être jugé... Deuxième épisode de la saga, "58 Minutes pour Vivre" reprend à peu de choses près la même trame narrative que son aîné. Toujours avec efficacité, mais cependant moins de génie et d'une façon plus mécanique.
En effet, ce second volet jouit presque de tous les atouts du premier. Avec un changement de décor, de terrain de jeu, il garde le même esprit que son illustre prédécesseur. Le cinéaste met en place une brochette de personnages importante et variée, des gentils aux antagonistes. Mais il manque quelque chose : un bon scénario. Ou du moins un scénario plus solide que le précédent volet. Là où "Piège de Cristal" mettait en place un duel permanent entre le méchant Hans Gruber et permettait autant au film qu'au héros de briller par cette opposition musclée, ce "Die Hard 2" souffre d'un manque d'interactivité entre son héros et ses opposants. Certes, le policier New Yorkais élimine plus de crapules sur la durée que dans le Nakatomi Plaza. Mais presque jamais n'a t-on la sensation qu'il ne se retrouve en réel danger face à un adversaire digne de ce nom. Pourtant, les méchants en jettent. Le colonel Stuart a tout du parfait salopard déterminé et le général Esperanza celui de la grande figure criminelle et dangereuse. Hélas, la confrontation entre ces ennemis farouches et John McClane ne vient que trop tard. Ceci dit, le film arrive tout de même à trouver son apogée dans un duel final, trop court mais bien troussé et assez spectaculaire pour se laisser aller définitivement. Ce qui n'empêche pas de nombreuses bonnes idées comme la poursuit à ski et le coup des chargeurs à blanc. Finalement, "Die Hard 2" pêche paradoxalement par son trop grand nombre de seconds couteaux, ici multipliés à l'extrême et laissant parfois peu de place à McClane. Un défaut autant qu'une qualité, en somme.
Le fun que l'on trouvait avant laisse alors une petite place à un enjeu important autour duquel tout gravite. C'est certes intéressant, mais on ne retrouve pas les mêmes sensations. Reste quand même le plaisir d'assister à un très bon spectacle, qui même s'il reste moins impressionnant et passionnant que pour le premier, est d'une efficacité à toute épreuve.
Comme d'habitude, Willis est parfait et en plus, on a droit à un Franco Nero en pleine forme en méchant principal. Il est juste dommage que les enjeux narratifs aient été justes repris d'une façon plus mécanique que dans "Piège de Cristal", perturbant alors le sentiment d'instantanéité ressenti auparavant, et enlisant le film dans une succession de séquences de bravoure admirables mais un peu vaines, ne décollant vraiment que vers les deux tiers passés du métrage vers un excellent final. 58 minutes, c'est à peu près ce qu'il faut au film pour réellement démarrer, oui.
martinlesteven
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le 30 juil. 2012

Modifiée

le 4 mars 2013

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Marty Lost'evon

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