Sorti en 1990 et réalisé cette fois-ci par Renny Harlin, 58 minutes pour vivre est le second volet de la saga Die Hard. Le film sort moins de deux ans après Piège de cristal dont il reprend la formule, mais avec pour objectif d'en faire encore plus ... plus d'action, plus d'explosions, plus sanglant et plus de John McClane. Mais tout ça, ça se fait malheureusement au détriment de l'originalité et avec l'effet de surprise en moins. En effet, 58 minutes pour vivre n'est qu'une pâle copie de Piège de cristal, la même chose en moins bien !
On ne change pas une formule qui gagne, on est toujours le soir de Noël dans un film d'action en huis-clos. Néanmoins, cette fois-ci l'action se déroule dans un aéroport pris d’assaut par des terroristes cherchant à libérer un baron de la drogue. Quant à John MClane, il devra de nouveau se battre seul contre tous. On remplace l’immense building par un avion et vous avez Piège de cristal 1.5. Le scénario semble vraiment être calqué sur le premier Die Hard, en reprenant les codes établis jusque là, sans y rajouter de véritable plus value.
L'absence de John McTiernan à la réalisation se fait donc ressentir. La mise en scène de Renny Harlin est très propre, mais c'est trop bourrin (la surenchère d'explosions) et on ne ressent pas de montée en tension. Ce qu'il manque à ce film, c'est une tension constante, car malgré qu'on soit la plupart du temps dans un huis-clos, on ne ressent pas la pression de ce cadre (l'aéroport) qui devrait être anxiogène. Renny Harlin se contente d'appliquer bêtement le cahier des charges. Il faudra attendre le retour de John McTiernan aux manettes avec Une Journée en Enfer, pour renouveler la formule, les approches et le style de la saga.
Le film accumule les facilité scénaristiques et les invraisemblances, comme avec les terroristes qui sont tous armés jusqu'aux dents, mais qui ne sont pas foutus de viser au moins une fois juste, alors que Bruce Willis se la joue super-héros avec comme seule arme, son pistolet de service. En gros, Die Hard 2 c'est "biscotos contre mitraillettes". Et si Bruce Willis n'a rien perdu de sa cool attitude, le méchant de service manque d'épaisseur. William Sadler fait de son mieux, mais il ne peut pas lutter avec Alan Rickman et Jeremy Irons.
Bref, avec 58 minutes pour vivre, ça sent le réchauffé et à force de nous resservir toujours le même plat, on finit par s'en lasser. Je dirais quand même que c'est un honnête divertissement, avec une réalisation plutôt efficace, certains clins d'œil à l'opus précédent qui fonctionnent plutôt bien et l'ambiance années 80. A défaut d’être surprenante et transcendante, le film s’avère être plutôt efficace et agréable. Et puis, on est heureux de retrouver Bruce Willis dans un rôle qui lui va comme un gant. Les fans de John McClane apprécieront.