Suite au succès fracassant de l'un des thrillers d'action les plus musclés du cinéma contemporain des eighties, Piège de Cristal en 1988, les producteurs Joel Silver & Lawrence Gordon via leur boite de production respectives (Silver Pictures & Gordon Company) produisent dans la foulée avec 20th Century Fox une suite explosive, superproduction d'action au budget doublé de 70 millions de dollars aux effets spéciaux supervisé par ILM (Industrial Light & Magic). John McTiernan parti À la poursuite d'Octobre Rouge, la réalisation revient au jeune cinéaste d'origine Finlandaise Renny Harlin (Prison, La Filature) auréolé du succès public et critique du quatrième volet de la cauchemardesque franchise Freddy en 1988, Le Cauchemar de Freddy. Michael Kamen, déjà compositeur du premier opus, reprend du service pour ce Die Hard 2 en reprenant quelques thèmes du premier volet. Le scénario est écrit par Doug Richardson & Steven E. de Souza librement adapté de la nouvelle éponyme, 58 minutes de l'écrivain Walter Wager publié en 1987, de Souza ayant participé au premier Die Hard, il avait la lourde tâche de surenchérir dans les répliques caustiques et l'action spectaculaire, tout en conservant un semblant de crédibilité indispensable à l'histoire. On retrouve la famille McClane un an après les événements du Nakatomi Plaza pour une nouvelle veillée de Noël sanglante. Cette fois-ci, les terroristes ne prennent pas possession d'un immeuble mais d'un aéroport complet. Une prise d'otages qui empêchait l'atterrissage de dizaines d'avions, dont les réserves de kérosène s'épuisaient et qui risquaient à tout moment de s'écraser, entraînant la mort de centaines de passagers dans une tempête de neige !
Ici le barman, le bar vient d'ouvrir !
Bruce Willis (Boire et Déboires, Brooklyn Affairs) reprend le rôle musclé du flic aux Noël gâchés, le cowboy John McClane qui fit de lui une Star pour un autre cachet incroyable de 7,5 millions de dollars avec pourcentage sur les recettes mondiales. Willis retrouve d'autres acteurs survivants du premier chapitre, Madame McClane Holly/Bonnie Bedelia (Lune de miel aux orties, Gloria), l'enfoiré de journaliste fouille merde William Atherton (SOS Fantômes, The Girl Next Door) et l'amateur de confiserie Reginald VelJohnson (Crocodile Dundee, La Revanche de Jesse Lee).
Avec ce second succès mondial à plus 240 millions de dollars de l'époque et un autre triomphe en vidéo, la franchise Die Hard ouvre définitivement ses portes pour d'autres suites explosives ; Une journée en enfer par John McTiernan en 1995, Die Hard 4 : Retour en enfer de Len Wiseman en 2007 & Die Hard : Belle journée pour mourir par John Moore en 2013.
Au casting explosif, le leader des terroristes, William Sadler (Échec et Mort, Bill et Ted sauvent l'univers), Dennis Franz (Furie, La Cité des anges), Franco Nero (Django, John Wick 2), Fred Thompson (Sens unique, Sinister), Art Evans (A Soldier's Story, Le Flic de San Francisco), John Amos (Sweet Sweetback's Baadasssss Song, Un prince à New York 2), Tom Bower (Le Fleuve de la mort, Light of My Life), Sheila McCarthy (Le Chant des sirènes, Antiviral) et Robert Costanzo (Total Recall, Un seul deviendra invincible : Rédemption). Ainsi que les apparitions de Don Harvey, Vondie Curtis-Hall, Robert Patrick, John Leguizamo, Mark Boone Junior, Colm Meaney et même Dru Berrymore !
A merde, je rêve c'est pas vrai ça, j'suis abonné aux sous-sols et aux ascenseurs ! Et on dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit !
L'inspecteur de police McClane attend que l'avion de son épouse atterrisse dans un aéroport international proche de Washington. D'étranges allers et venues attirent son attention. Il suit des hommes qui communiquent discrètement entre eux jusqu'au sous-sol de l'aéroport. Là des inconnus tirent sur lui et des mercenaires prennent le contrôle de l'aéroport, coupant toute communication avec l'extérieur. Les passagers des avions prêts à l'atterrissage dont la femme de McClane n'ont plus que cinquante-huit minutes pour vivre...
Liberta !
Pas encore !
Second volet de la fameuse série Die Hard, troisième meilleur opus de la saga chronologiquement entre les deux mastodontes de McTiernan, un blockbuster d'action nerveux avec son mystérieux invité surprise Willis en motoneige sous la direction appliquer de Harlin qui envoie l'emmerdeur McClane à tous les étages d'un aéroport reconstituer en plateau avec explosions d'avions et gunfight pétaradant s'offrant même le dégommage en règle du futur T-1000 en 5 secondes chrono (Et toi, t'es naze !). Tout y est ou presque, John crapahute deux fois plus devant les embuches et le froid, on double le temps de présence à Madame McClane et au reporter sans frontières qui tournent en rond avec leur avion sans oublier les dangereux terroristes américains excédés à chaque apparition du cowboy ! Côté casting les Bad Guys, le colonel Sadler & le général Nero sont loin du charisme du regretté Alan Rickman, même si l'on peut sourire du kata en toute nudité pour l'un et la strangulation de soldat en fumant le cigare pour l'autre. Il faudra cependant attendre le chapitre III avec vengeance pour retrouver un autre charismatique Gruber ! Encore deux heures d'action à l'état brut, bourré de séquences ultras spectaculaires sous de la neige artificielle pour la quasi-totalité des séquences intérieures et extérieures qui augmenterons grandement le budget d'origine. Une superproduction d'action et de divertissement très efficace, peut-être un peu moins prenant que son prédécesseur mais fort bien ficelé. L'action est rondement bien menée et filmée, Willis s'en donne à cœur joie face aux pirates de l'air et à la bureaucratie hiérarchique, il esquive les balles et échappe toujours à la mort in extremis dans cette nouvelle veillée de Noël. Yippee Ki Yay Motherfucker !
Bon voyage et joyeux atterrissage !