Bouche-trou
Cette critique sera, à l'image du film, plutôt vide. Le scénario n'a rien de plus simple : un couple de parisiens qui viennent d'acheter des terres à la campagne et sont contraints à la promiscuité...
le 1 janv. 2024
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L'idée d'envisager les rapports complexes entre le monde urbain des bobos et celui, rural, des agriculteurs était intéressante, mais pourquoi le faire d'une façon aussi superficielle et invraisemblable ? A commencer par le parcours de 100 km du personnage principal sur un tracteur agricole vétuste, censé servir de légitimation aux yeux du voisin paysan...Pour qui prend-on les paysans, et pour qui nous prend-on ? Cela aurait pu être le sujet d'une comédie amusante: même pas...Dès la première rencontr entre l'urbain et le paysan à la ferme, ça commence mal: on ne croit pas à la situation ainsi caricaturée ni au dialogue qui l'anime et Laurent Poitrenaux nous apparaît d'emblée comme très mauvais, mais c'était sans doute pour lui mission impossible. Tout le reste est à l'avenant: une suite de situations sans grand intérêt laborieusement enchaînées , toutes plus ou moins prévisibles ou cousues de fil blanc. Rien ne nous est épargné du voyage ni les différentes pannes, ni les rencontres qui n'apportent rien. Le sommet est atteint avec la scène de sexe de quelques secondes, se déroulant, comme de bien entendu, sur des bottes de paille dans une grange...
On ne distingue pas son intérêt par rapport au propos du film, mais possède-t-il un propos ? Cela ne s'arrange pas par la suite, notamment à la fin avec la réconciliation entre les deux personnages, sur font d'ivrognerie et de fin de nuit passée sous le tracteur, rendue non crédible elle aussi. Lambert Wilson est certes agréable à voir et à entendre mais ne peut à lui seul sauver l'ensemble. Quant à Marina Hands, à part nous offrir son joli minois et rouler des hanches dans son tailleur rouge d'hôtesse de l'air, elle ne fait pas grand chose. Retenons comme rares points positifs la façon dont la caméra est tenue, nous offrant pas mal de gros plans bien vus, et la musique Bobby Gillepsie, excellente et qui se passe volontiers de la suite de scènes filmées qu'elle accompagne.
Mais il y a pire: il ne doit guère s'écouler plus de 10 minutes (chiffre à vérifier) entre deux moments de tabagisme ! Tout est prétexte pour les protagonistes à allumer une cigarette, en acheter, en offrir ou en demander ...On a même droit
au gros plan sur le détecteur de fumée, pour le cas où on n'aurait pas vu que le personnage fume dans sa chambre d'hôtel ! Le film, en plus d'être mauvais, devient une propagande dissimulée grossièrement en faveur du tabagisme. D'où le titre de ma critique. Puissance sans scrupule du lobby du tabac qui s'emploie à saper les efforts de pouvoirs publics dans ce domaine. Dommage qu'un certain cinéma français s'en fasse le complice.
Créée
le 8 janv. 2024
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C’est faire injure aux spectateurs que de proposer à la vente pareil film et c’est même probable que celui-ci soit le dernier que certains iront voir en salles, las de payer 40€ la sortie familiale...
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Alors bon c'est l'histoire d'un parigot qui vient d'acheter une maison de campagne et qui veut pas prêter son terrain à son voisin et se dit qu'en acquerrant un tracteur, ledit voisin y foutra la...
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