Lâcheté et mensonges
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J'avais pris mon mal en patience devant la première partie de ce "64" qui semblait nous embarquer patiemment dans l'une de ces enquêtes policières complexes à ramifications aussi bien politiques (les mensonges de la police) que psychologiques (l'effondrement de la vie de policiers contaminée par un échec que tous semblent avoir oublié), à la manière de certains grands films coréens ("Memories of Murder" en premier lieu, bien entendu). Malheureusement, cette seconde partie se révèle une véritable catastrophe, engendrant à tour de rôle incrédulité - devant la bêtise profonde de l'intrigue (le principe de "l'arroseur arrosé", mais également la méthode utilisée pour identifier le kidnappeur) - et ennui - devant le manque flagrant de talent général (direction insignifiante, acteurs pitoyables). "64 - Part II" est particulièrement insupportable à force de ressasser les mêmes scènes que dans la première partie : les relations hystériques avec la presse, l'accablement des victimes et des policiers, l'absurdité des relations hiérarchiques, on a tout simplement l'impression de revoir - et en pire - les mêmes deux heures... Et que le film pourrait continuer longtemps comme ça, tant l'évolution des personnages est prévisible et minimale, et tant Zeze peine à conclure, au point que, enfilant les scènes qu'il veut "signifiantes" mais qu'il vide (par incompétence) de tout affect réel, il ne terrasse que le pauvre spectateur, victime d'un sentiment d'inutilité particulièrement déprimant. A éviter. [Critique écrite en 2016]
Créée
le 18 oct. 2016
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