6 Below
5.2
6 Below

Film de Scott Waugh (2017)

Huhu, on voit les fesses de Josh Hartnett dans ce film !


Honnêtement, ça se regarde : un p'tit projet bien sympa globalement, qui divertit aisément sur la soirée. Mais ç'aurait pu être mieux. L'intrigue est un peu malmenée à cause d'une surabondance de flashbacks (déjà un flashback c'est pas glorieux mais alors une dizaine...). Je vous rassure : pas des flashbacks sur ce qu'on a vu plus tôt dans le film (les pires), non, des flashbacks sur l'histoire du personnage sous forme d'un parallélisme parfois un peu gênant (deux histoires en flashback qui trouvent leur climax en même temps que la ligne du temps du présent). Et c'est dommage parce qu'on n'en avait vraiment pas besoin : ce qui prend aux tripes, ce ne sont pas les bons sentiments ou l'enfance malheureuse du héros, mais bien ses conditions de survie. La trame principale occupe bien 60 minutes du métrage et on ne s'ennuie jamais, la narration est suffisamment riche en conflits externes pour capter l'attention du spectateur ; le relâchement se fait uniquement lorsque l'auteur essaie de faire quelque chose de plus 'noble', de plus 'profond'.


C'est d'autant plus triste que l'auteur se contre-dit dans son message : il indique bien au travers des flashbacks que l'éducation reçue est malsaine pour le gosse, mais il montre dans la situation présente que c'est grâce à cette volonté, grâce à ce refus d'abandonner qu'il survit... du coup c'est comme s'il disait que c'est une bonne chose d'éduquer ses enfants dans la compétition quitte à les rendre malade et à détruire son couple. Et puis quand on nous dit dans le générique de fin que notre 'survivor' vit pleinement sa vie aujourd'hui et qu'il a même des enfants, on ne peut s'empêcher de demander s'il perpétue l'éducation qu'il a reçue de son père à ses enfants...


La mise en scène aussi est plutôt sympa. Les scènes de snowboard sont dignes d'un MTV avec en plus un tube qui fait très 90's, mais ça fonctionne. Les scènes de détresse sont également réussie ; j'aime particulièrement le traveling latéral toujours plus lent au fil des jours, de la fatigue et de la douleur du héros. J'apprécie également les images de nuit : je ne saurai pas dire s'il s'agit d'une nuit américaine, j'en ai l'impression mais en même temps c'est tourné en 6k, donc il se pourrait qu'au moins certaines images aient été prises de nuit ; le ciel étoilé rappelle d'ailleurs fortement les prises de vue photographiques. En tous cas c'est joli. Bémol tout de même lors des flashbacks (faudrait vraiment remonter le film et virer toutes ces saloperies de retours en arrière !) : les effets de montage, qui rappelle eux aussi les 90's, sont assez moches et l'on s'en passerait très bien.


Les acteurs font du bon boulot. Josh est à fond dedans, aidé par une belle reconstitution de montage ainsi qu'un maquillage assez efficace. Les seconds rôles sont moins bons, c'est plus caricatural, en même temps les personnages sont peu écrits et les scènes ne permettent pas de tirer la moindre nuance. Mais bon, ça fonctionne en soi, on va dire. Enfin, la musique fonctionne assez bien ; moi qui m'attendait à un film un peu cheap, ils ont ici composé et enregistré très proprement ces thèmes classiques, ce qui ajoute du cachet au film.


Bref ça se regarde sans déplaisir, même si ces maudits flashbacks altèrent un peu l'enthousiasme du spectateur sain d'esprit.

Fatpooper
6
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le 20 nov. 2017

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Fatpooper

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