La veille de Noël, un étudiant de 19 ans tu sans mobile apparent plusieurs personnes qui lui sont totalement étrangères, avant de se suicider.
Haneke part de ce fait divers pour établir un film choral d'une froideur et d'une austérité presque violentes.
En effet, ce qui rend cet acte si violent et percutant, c'est l'absence total de motif et c'est ce qu'Haneke retranscrit très bien avec ce film que ça soit par sa mise en scène très froide donc, mettant le spectateur en position de témoin impuissant qui doit faire face à cet acte au motif totalement opaque.
Mais c'est aussi retranscrit par la structure scénaristique du film : ces 71 fragments qui mixent la vie des différents personnages, permettant à Haneke de traiter d'autres sujet que le fait divers avec des thèmes tels que la vieillesse, l'adoption ou encore l'immigration qui lui sont chers (Amour et Happy End entre autres). Ces morceaux de vie mélangés renforcent à la fois l'opacité du motif et la violence du crime de par l'absence de liens entre toutes ces personnes dont la vie bascule au même moment.
Après pour être honnête l'austérité et la froideur hanekienne rendent le film un peu compliqué à suivre, on peut vite décrocher mais c'est aussi ce qui fait le charme de ces films sur les faits divers, cette apparente objectivité du point de vue.