Je suis bien embarrassé pour écrire ces quelques mots, car cette histoire ne m'a pas intéressé du tout.
Les deux personnages de ce documentaire sont touchants, notamment cet homme qui reprit la ferme de son père faute de mieux, et qui s'échina pendant longtemps à maintenir l'exploitation en vie, et à envoyer les vaches à l'abattoir, alors qu'il voyait de plus en plus ses bêtes non pas comme la source de ses revenus mais comme des êtres vivants auxquels il s'attachait avant de les envoyer à la mort. Une vie triste, guidée par son devoir de maintenir le fruit du travail de son père, avant qu'il ne rencontre la personne qui lui permettra de voir les choses autrement et de rompre ces chaînes qui l'enfermaient dans une vie qui n'était pas la sienne.
C'est une belle histoire, et cet homme est vraiment touchant. Mais j'ai pour ma part beaucoup de mal avec tout ce qui concerne le véganisme ou l'anti-spécisme, je trouve assez pénible le côté excessif et souvent moralisateur ou donneur de leçon des gens qui prônent ces idées (en revanche, je respecte complètement ceux qui font ces choix sans emmerder les autres). Je comprends parfaitement qu'on puisse s'attacher aux animaux qu'on élève, je crois d'ailleurs que c'est le cas pour la grande majorité des éleveurs (en tout cas ceux qui ont des petites exploitations) ; je comprends cet homme qui rêve que ses vaches vivent leur vie, qu'elles soient des vaches et plus seulement des vaches à lait... Je le comprends et il me touche, mais je comprends aussi ceux qui respectent leurs animaux et les envoient aussi à l'abattoir, la plupart non sans une douleur, mêle s'ils ne l'expriment pas forcément.
Bref, on a là l’histoire d’un homme, à la fois triste et jolie, touchante, mais qui ne m’a pas plus captivé que ça.