Je ferai fi de la plèbe méprisante de l'époque ainsi que des critiques si arrogants et suffisants de ce début du 2ème millénaire, qui ont descendu en flammes ce film à l'eau de rose au pitch maintes fois revisité, au scénario cousu de fil blanc et dénué de toute surprise, de toute originalité. Car il ne s'agit sans doute que de cela : un comédie romantique comme il en existe tant déjà. On peut également se contenter de ce seul aperçu sans chercher à regarder au-delà ... ou on peut s'attacher (comme je l'ai fait) à ce qu'il contient de positif, suffisamment pour l'aimer, le visionner à plusieurs reprises et on peut en être ému comme si c'était la première fois.
Ce qui me fait y revenir à chaque fois, sans lassitude aucune, c'est le déjà incroyable Tony Shalhoub tout aussi habité qu'il le fut plus tard dans la série TV Monk et plusieurs fois récompensé à juste titre pour sa remarquable prestation d'un personnage (Monk) devenu culte. Et c'est surtout, le jeu surprenant, émouvant et attachant de la magnifique Angelina Jolie. En première impression, de beaux yeux clairs et une bouche pulpeuse dans un visage de poupée. Ce qui lui vaudra probablement mais injustement de trimballer cette image de poupée barbie siliconnée. Ce qui expliquera vraisemblablement des rôles inconsistants ou trop étriqués pour son potentiel dans bon nombre de films tout aussi peu mémorables.
Pourtant, dans 7 Jours et Une Vie, elle semble briller d'un feu intérieur et dévoile une vulnérabilité à la Marilyn Monroe (la faute à la coiffure permanentée et péroxydée de son personnage sans doute ... ou pas) et Stephen Herek ne s'y trompe pas, en témoignent de nombreux gros plans face et profil de la belle... cependant et en définitive, ce film ne tient qu'à la présence de ces 2 acteurs, sans eux, il vivra le temps d'une soirée pop-corn en famille...