Perles de mangaka
Comme son nom l’indique, 8 courts métrages signés Osamu Tezuka, le pape du manga et grand pionnier de l’animation japonaise. 1: La légende de la forêt (1988-30 minutes) 2: La Sirène (1964-8minutes) 3...
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le 6 juin 2015
Comme son nom l’indique, 8 courts métrages signés Osamu Tezuka, le pape du manga et grand pionnier de l’animation japonaise.
1: La légende de la forêt (1988-30 minutes)
2: La Sirène (1964-8minutes)
3 : La Goutte (1965-4minutes)
4: Le Film Cassé (1985-6 minutes)
5: Le Saut (1984-6 minutes)
6: Histoires du coin de la rue (1962-36 minutes)
7: Tableaux d’une exposition (1966-37 minutes)
8: Autoportrait (1988-13 secondes)
Voyage dans le temps en compagnie du papa d’Astroboy qui aura régné sur le manga et l’animation japonaise pendant plus d’un quart de siècle
Ces huit courts, sans paroles, réalisés entre 1962 et 1988 illustrent à merveille le travail du maître et englobent une multitude de styles, designs et techniques différentes.
La Légende de la Forêt :
Dans ce court-métrage, Tezuka nous donne une véritable leçon de cinéma d’animation.
C’est une rétrospective de toutes les techniques utilisées dans ce domaine.
L’influence des américains y est évidente (les premiers Mickey, Fantasia…)
Le film se décompose en deux parties et devait à l’origine être augmenté de deux autres segments, non-réalisés suite au décès de Tezuka.
Dans la première, on nous conte l’histoire d’un jeune écureuil aux prises avec un affreux bûcheron.
Dans la seconde, tous les habitants de la forêt décident d’envoyer des émissaires pour convaincre un sosie d’Hitler de stopper son entreprise de déforestation.
Un film d’animation résolument tourné vers l’écologie et bercé par la Symphonie n°4 de Tchaïkovski.
La Sirène :
Un film complètement différent par le design des ses personnages filiformes.
Ici, un jeune pêcheur tombe amoureux d’une sirène. Hélas une société répressive lui fera passer le goût du pain, électrochocs à l’appui.
Un film original, d’une effroyable lucidité.
La Goutte :
On change de style pour ce film très court mettant en scène un naufragé hirsute échappé d’un épisode des Pierrafeu. A la dérive et presque mort de soif sur son radeau, il tente désespérément d’atteindre une goutte suspendue au sommet de son mat.
Le Film Cassé :
Entre le Mickey de « Steamboat Willie » et « Popeye le marin », Tezuka nous offre cette œuvre amusante et inventive, rompant avec les codes de l’animation pour faire interagir son personnage avec le spectateur. En effet, ce dernier sort de l’écran et modifie le déroulement du film. L’objectif de Tezuka était d’imaginer une pellicule datant d’un siècle plus tôt, donc usée et endommagée par le cours du temps.
Le Saut :
Un personnage rebondit, de plus en plus haut.
Même avec une histoire aussi simple, Tezuka réussit cependant à politiser son film de façon très astucieuse. A noter le désign « plymptonien » avant l’heure.
Histoires du coin de la rue :
A nouveau, Tezuka dénonce le totalitarisme. Les personnages des affiches se mettent en mouvement rappelant les personnages de la Bergère et du Ramoneur chers à Paul Grimault.
Tableaux d’une Exposition :
Là encore, les tableaux s’animent et c’est toute une série de savoureux croquis qui prennent vie. Tezuka attaque tous azimuts mais toujours avec humour.
Musique de Modeste Moussorgsky (qu’on pouvait également entendre dans « Nuit sur le Mont Chauve », l’un des segments de « Fantasia » de Disney, auquel ce film rend hommage).
Autoportrait :
Très court, mais très inventif. Tezuka, déjà malade lors de ce court-métrage, se met en scène avant de tirer sa révèrence.
Les spécialistes de l’animation et de l’animation japonaise en particulier se rueront en masse sur ce film indispensable.
Les autres ne pourront qu’apprécier ces œuvres intelligentes, drôles et souvent poétiques.
Créée
le 6 juin 2015
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