Jusque-là la filmo de Schoendoerffer n'était guère brillante. Or ici le film se regarde sans déplaisir et même avec intérêt. Pourquoi donc, parce que si on y regarde de près le scénario n'a rien mais vraiment rien d'exceptionnel ? Parce qu'en fait on est davantage au théâtre qu'au cinéma et que ce sont les acteurs qui font tout le boulot, à ce titre le rôle de composition de Niels Arestrup est juste bluffant, et Lanvin sait lui donner parfaitement la réplique. Quant aux petits rôles, ils sont comme ils doivent être, il n'est pas si facile que ça de jouer les "analphabètes". Côté féminin, le rôle de Sylvie Testud est curieux à ce point qu'on ne se demande s'il ne faut pas le prendre au second degré, mais le moins qu'on puisse dire c'est que si elle ne fait pas le rôle elle parvient à nous intriguer, quant à Laura Smet, elle est aussi belle qu'étonnante. La réalisation est correcte et on pardonnera les lourdes métaphores sur le temps avec le tableau de Dali ou les montres.