Voilà le premier grand bénéficiaire de ma carte d'accès cinéma illimité. Sans elle je n'aurais très probablement pas vu en salle ce polar aux airs de déjà-vu. Bande annonce, casting, affiche, rien de bien neuf à priori. Cette année déjà "Mea Culpa" n'était pas dans mon programme de priorités., et pourtant...
Je n'avais pas passé un mauvais moment devant ce premier, mais il faut reconnaître que le ficelage et l'aboutissement de "96 heures" est bien plus intéressant. Pur polar qui n'innove pas le genre mais qui évite plutôt ses travers. On n'échappe pas à quelques raccourcis grossiers ni même à un certain archétype. Néanmoins il règne une sobriété et une justesse dans le récit qui rend l'enquête crédible et captivante. Il y a bien-sûr des conclusions téléphonées, mais elles sont logiques et inévitables. Sauf peut-être pour le personnage de la fille Camille.
Sa présence n'est absolument pas indispensable au récit et sa pleine intégration finit même par devenir peu crédible. Qui plus-est, l'interprétation de Laura Smet laisse à désirer. Le reste du casting est très juste, malgré la renommée et la surexploitation de tous. Pas de performance hors-norme. Chacun fait dans son registre, et le fait bien. Niels Arestrup épate tout de même une fois de plus. Acteur toujours génial et impressionnant de charisme. Faiblesse en revanche dans les personnages de Lanvin et de Consigny qui sont extrêmement fades dans l'écriture.
Scénario très bien construit qui tient en haleine de bout en bout mais bourrés de lieux communs. "96 heures" est porté par un grand Niels Arestrup et une mise en scène très efficace.