Un thriller aussi épatant que le duo Lanvin/Arestrup !
Un film de Frédéric Schoendoerffer Sortie le 23 avril 2014.
Kancel, un grand truand, profite de son extraction de prison d’une durée de 96 heures pour kidnapper Carré, le patron de la BRB, responsable de son arrestation il y a trois ans. Il a 96 heures pour lui soutirer une information qu’il attend depuis trois ans : qui l’a balancé.
Un film vif, prenant, sombre. On plonge dans l’univers d’un truand sans scrupule. On tombe dans une garde à vue inversée. Quand un commissaire se fait interroger par un truand. Et les méthodes ne sont pas les même. Séquestration, menace avec armes, et la peur de mourir même si on parle.
Ce film tient le spectateur en haleine d’un bout à l’autre. Et pourtant il est lent, comme l’écoulement des heures doit l’être pour Carrey et en même temps il faut aller vite car Kancel n’a tout de même que 96 heures pour obtenir les informations qu’il veut. Ce film est très intelligemment réalisé et tourné. Il suit une progression dans l’intrigue très pertinente. Les dialogues sont réfléchies et étudiés tout comme la psychologie des personnages. Kancel, interpreté avec brio par Niels Arestrup, est un homme machiavélique, pervers, paranoïaque, maniaque du contrôle, sans morale. Carré, joué par Gérard Lanvin avec justesse, est quand à lui dans la maîtrise totale de ses mouvements, gestes et mimiques, il ne faiblie jamais même sous la torture, il sait bien trop ce qu’il lui en couterait de pâlir.
Ça faisait longtemps qu’un film policier français n’avait pas autant retenu l’attention mon attention. Et pourtant il n’y a pas de grand rebondissement d’action, tout, ou presque, se passe en vase clos dans une grande maison. Tout tient sur le formidable duo Arestrup/Lanvin. Les dialogues permettent de saisir avec nuance la psychologie des personnages. Ils oscillent entre perversité, peur dissimulée, colère, perte de patience, et quelques dialogues plutôt drôles. Le dénouement est assez inattendu.
Un bon thiller, à voir.