Une critique de la publicité aussi crédible que la perruque ridicule de Dujardin

99 francs est un film qui partage, certains adorent, d'autres détestent. Moi je rentre dans la seconde catégorie. Ce film est en effet une belle merde bien puante qui m'a bien donné envie d'arracher la perruque ridicule de Jean Dujardin. Déjà Beigbeder ne m'inspire pas, narcissique à souhait et je pense que je ne lirais jamais son livre. 99 francs est l'exemple-type du film qui finalement tombe dans ce qu'il essaie de dénoncer. Ici ça tente de critiquer la publicité mais alors cette critique n'a pas de fond, aucune nuance, est peu crédible et cette esthétique publicitaire régnant tout le long du film est juste écoeurante. La subtilité est une notion semblant avoir été oubliée pendant la conception du film, cette critique du monde publicitaire est digne d'un ado attardé. Et puis c'est prétentieux à souhait, pénible, plus on avance dans le film et plus on s'enlise dans la connerie. Rien n'est crédible, le jeu des comédiens est agaçant, et voilà que ça surjoue dans tous les sens, les personnages n'ont strictement AUCUNE substance. Et il faudrait m'expliquer où est-ce que le réalisateur a voulu en venir. Ca se veut à la fois cooooooool et critique, et peut-être même émouvant vu la gueule de la fin. Mais honnêtement, qu'est-ce qu'on peut bien en avoir à foutre du sort de ces personnages complètement cons et sans relief?

Bon comme je l'ai dit l'esthétique est publicitaire, la mise en scène tape à l'oeil au possible et par conséquent inadaptée vu la tournure que veut prendre le film. Kounen se masturbe avec sa caméra pour tenter de rendre le tout cool mais alors non seulement ça n'a pas d'intérêt mais en plus c'est moche. L'histoire "d'amour" entre Dujardin et la stagiaire prend pas mal de place dans l'intrigue mais là pareil vu la façon dont s'est traité on s'en serait bien passé. Une relation basée uniquement sur le cul qu'on essaie de te tourner par la suite en vraie histoire d'amour, c'est juste n'importe quoi et on y croit pas. Dujardin joue mal, Quivrin s'en sort assez bien et le reste du casting n'a pas vraiment d'intérêt, en même temps vu l'épaisseur des personnages, c'est certain que ce n'est pas avec 99 francs que le talent des comédiens éclatera au grand jour. La toute fin est également bien nauséabonce avec ce "10% du budget publicitaire mondial pourrait réduire de moitié la fin dans le monde, patati patata". Mais ma parole, qu'est-ce que ça vient foutre là? Vu que le film critique mal son sujet pendant 1h30, ce genre de phrases moralisatrices tombe comme un cheveu sur la soupe, tout ça pour que Dylan, 13 ans, se dise "Waaah yzon tr0 résOn, put1 sa fé raifléchire, pOure un filme franC c pa mal!". Ce film est vraiment détestable, pourtant quelques moments auraient pu sauver le film du genre la diffusion de la pub vers la fin ou encore l'immersion dans la pub avec les danois doublés (seul moment qui m'a décroché un sourire) mais c'est bien trop léger, j'ai été affligé 99% du temps. 99 francs n'en vaut en réalité même pas un, ce compost cinématographique affichant une critique puérile de la publicité et du capitalisme dans ses grandes lignes n'est donc qu'une grossière fumisterie, destinée à plonger dans les abysses du cinéma. Nul
Moorhuhn
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le 21 avr. 2012

Modifiée

le 30 sept. 2012

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