Pierre Granier-Deferre revient avec Adieu Poulet, polar typique de l'époque Giscardienne, sur une sombre affaire de meurtre autour de candidats politique durant une élection à Rouen, mais aussi sur les liens entre certains policiers.
Inspiré d'un fait divers, le scénario est bien écrit et intéressant et l'intrigue est efficace et bien ficelée. Il étudie aussi de belle manière les deux personnages principaux en faisant une sorte de relations père-fils, mais qui marche aussi par la complémentarité et l'alchimie du duo entre deux figures et talents du cinéma, le géant Lino Ventura, d'une sobriété exemplaire et le regretté Patrick Dewaere. Aucun des ces deux-là ne se marche dessus.
Il n'oublie pas quelques touches d'humours qui généralement marchent bien. Les dialogues sont très bien écrits et surtout sonnent assez vrais. Proposant une efficace mise en scène, il n'oublie pas d’égratigner par la même occasion les politiques, la police ou la hiérarchie. Les seconds rôles sont tout aussi bon, tout comme la bande originale et on a le droit à quelques belles et mémorables scènes.
Adieu Poulet se révèle être un très bon film, porté par un remarquable, regretté et alchimique duo, une réalisation efficace, une musique envoûtante, une intrigue bien écrite ou encore une mémorable fin.