Film indépendant, il n'est jamais sorti en salles en France.
Il est des films que l'on découvre par hasard et qui se révèlent être des "pépites".
Le décor est planté dès les premières secondes du film et le réalisateur ne laisse planer aucun doute sur l'horreur vécue par la petite Sylvia. Parfois il n'y a guère besoin de "gore" pour être efficace dans l'émotion . Et émotions il y a dans "An american Crime" : brutes, presque infernales.
Le film débute par la présentation du procès et pose les faits en parallèle en montrant les responsabilités de TOUS les protagonistes : les parents confiant leurs filles à une inconnue, inconnue dépressive, sous phénobarbital élevant seule 6 enfants, enfants insensibles prenant part aux "punitions", des voisins ne voulant pas "juger" et préférant ignorer les cris de la petite Sylvia, qui accepte son sort dans une petite ville de l'Indiana.
Le fait qu’une personne puissent disposer de la vie d’une autre comme il l’entend, me révolte. Dans le cas de Sylvia Likens, c’est encore pire. Gertrude décide d’enfermer Sylvia dans la cave pour la punir de faits plus ou moins fondés souvent inventés par elle et par sa fille, Paula.
Il faut saluer l’actrice Ellen Page qui joue son rôle à la perfection et réussit à faire passer les émotions les plus dérangeantes avec justesse.
Catherine Keener est également remarquable dans le rôle de Gertrude.
Rien ne nous est épargné et savoir qu'il s'agit d'un vécu réel ne fait qu'empirer le sentiment de révolte.