Après Meatball Machine de Yudai Yamaguchi, Meatballs d’Ivan Reitman, les deux vus à la suite. Soit l’une des plus étranges soirées thématiques que j’ai pu m’infliger.
J'avais déjà eu l'occasion de parler d'Ivan Reitman avec Evolution, en rappelant ses deux plus grands succès, les deux premiers SOS Fantômes, et d'autres films. Mais aux États-Unis il s'est fait connaître grâce à ce film, considéré comme un classique de la comédie. Il est cité dans l’excellente série Community, bien évidemment, et a fait connaître Bill Murray qui tient le rôle titre et porte très bien le mulet, il faut le dire.
Billou joue un moniteur de colonie, Tripper, c'est lui qui a en charge les animations et doit répartir les équipes entre les enfants et les moniteurs. En cette période d'été, il y a les petites rivalités, les flirts, les jeux mais aussi un petit garçon, Rudy, qui a du mal à avoir confiance en lui. Malgré son flegme, son humour détaché et aussi son côté charmeur, Tripper, le Han Solo de la colonie, va prendre ce garçon sous son aile.
Plus qu'une véritable histoire, Meatballs est avant tout une succession de tranches de vies, probablement inspirés par les souvenirs d'enfances de certains scénaristes. Une période d'effervescences enfantines et adolescentes, de joies plutôt que de peines. C'est probablement ce qui explique le succès du film, son charme guilleret et son optimisme sûr de lui mais jamais prétentieux. Le film est une comédie inoffensive mais appréciable, qui aura lancé Ivan Reitman, Bill Murray ou Harold Ramis, qu’on retrouve au scénario. Trois suites profiteront de ce succès, mais sans ces talentueuses personnes le résultat est, parait-il, lamentable.
A noter que le titre du film a été traduit chez nous par Arrête de ramer, t'es sur le sable, qui rappelle la comédie française Arrête de ramer, t'attaques la falaise sorti un mois avant. Une belle idiotie qui ne trouve aucune justification dans l’histoire, et qui instaura pour toujours la comparaison avec ce magistral nanar dans nos petites têtes françaises.