Le soir du réveillon, l’un d’un transfert de détenus, Bishop l’un des membres les plus dangereux de la mafia se retrouve derrière les barreaux d’un commissariat en banlieue. Au beau milieu de la nuit, une escouade d’hommes armés s’attaque au central non pas pour libérer Bishop mais pour le tuer. En sous-effectifs et pour faire face à l’attaque dont ils sont la cible, flics & détenus vont devoir s’unir s’ils veulent avoir une chance de s’en sortir indemne.
Premier long-métrage américain pour le réalisateur français Jean-François Richet qui s’était connaître avec Ma 6-T va crack-er (1997), véritable brûlot sur les cités et banlieues en France. Juste avant qu’il ne réalise le diptyque sur Mesrine, il s’attelait au remake du film culte de John Carpenter : Assaut (1976), quelques années après Nid de guêpes (2002) de Florent-Emilio Siri, qui était un (mauvais) remake officieux.
Cette fois-ci, tout est dans la légalité puisque que c’est Carpenter lui-même qui a vendu les droits à une société de production française. Cette relecture se démarque énormément de l’œuvre d’origine, oubliez tout ce qui faisait la saveur, l’originalité (et la réussite !) du film culte. Oubliez le côté mystique voir surnaturel qui caractérisait le gang qui s’en prenait au central (en ne leur donnant jamais la parole), idem pour cette tension et cette ambiance oppressante, vous ne la retrouverez nulle part. Reste au final, un sympathique polar urbain survitaminé, certes plombé par une inutile distribution de stars n’apportant aucune plus-value (John Leguizamo, Gabriel Byrne, Maria Bello ou encore Ja Rule). Quand le film d’origine se contentait de peu et évitait cet étalage de stars, ce remake aurait pu en faire autant en se limitant à Ethan Hawke & Laurence Fishburne.
Un remake parfaitement inutile, d’autant plus que l’œuvre d’origine n’a rien perdu de sa vigueur plus de quarante ans après. Une relecture tout juste divertissante mais nullement mémorable.
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2021)
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