En intro, cette affiche hommage (et non parodie, Quentin tient à cette distinction !) de Peur sur la ville, méritait d'être mise en avant :) A noter l'humilité de Quentin, qui n'a pas souhaité mettre son nom en frontal face à Verneuil.
Sinon, que nous sert Mr Dupieux cette fois ? Eh bien probablement son film le plus maîtrisé : je ne dis pas qu'il ne "part pas en cacahuète" à un moment donné ^^ (je rassure les fans hardcore) mais il canalise et optimise ses envies d'absurde une bonne partie du film est finalement "conventionnelle" (dans une acception assez Dupieusienne du terme, hein ;)
Poursuivant sa réflexion sur la réalité, entamée dans... Réalité justement, Quentin joue très habilement de sa narration, notamment lors des différents récits du personnage incarné par Grégoire Ludig
(son idée d'inclure dans ses souvenirs un personnage qu'il a rencontré après et dialoguant avec elle sur l'étrangeté de cette situation est géniale).
Le film d'ailleurs est le + drôle de sa filmo, drôle par les situations mais aussi par les dialogues assez savoureux, je dois dire
(c'est pour ça ^^)
Ce duo de base se débattant dans ce huis clos administratif est excellent mais les seconds rôles sont top également (Fraize, Demoustier méconnaissable, et un étonnant Orelsan !).
J'avoue que le twist du théâtre m'a laissé sans voix car justement, le film, malgré ses délires, était resté assez sage jusque là. On peut interpréter cela de bien des manières... jusqu'à ce que Ludig se fasse finalement arrêter (et là, on est dans l'absurde qui absurdie l'absurde :o).
A vous de juger mais voyez ce film, qu'on aime ou pas, c'est la proposition de ciné hexagonal la plus osée de l'année (2018 :p mais probablement 2019 aussi) !
P.S : à noter une théorie que j'adore qui a circulé sur internet, jusque sous les yeux de Quentin lui-même. Si je ne suis pas forcément son auteur sur l'aspect des dates,
le côté purgatoire fonctionne étonnamment bien.