Dès le début du film, le petit Tim se retrouve au milieu de formidables aventures dont il est le héros. L’imagination est au pouvoir.
Tel un Calvin avec son Hobbes, Tim affronte le monde des adultes en le pliant à la taille de son imagination. Chaque peur a son monstre. Chaque épreuve est une aventure. Un monde où une baignoire est un océan à découvrir.
Et l’arrivée d’un petit frère ne déroge pas à la règle. L’idée de représenter un bébé d’affaire en train de réaliser une OPA sur la société familiale est excellente. L’ancien « boss », le premier enfant, se voit imposer de nouvelles méthodes, se fait placardiser… Le patron, c’est bébé. Et la fraternité est vécue comme un burn-out. Et bien entendu, les adultes ne voient rien. Ils ne comprennent pas ce qui ce passe.
L’idée est brillante. Enfin, aurait été brillante si DreamWorks était allé au bout de l’idée.
J'aurais aimé qu'il y ait une nuance tout au long du film qui ne permette pas de trancher pour savoir si Tim imagine son petit frère comme un homme d’affaires ou si il y a vraiment une compagnie de bébés. Cette nuance, les plus petits ne l’auraient pas comprise, mais ils auraient apprécié tout de même le film. Les plus grands et les adultes resteraient dans le doute, celui-là même qui crée un débat après la séance entre les enfants et les parents, celui où l’on mélange ses convictions et son propre imaginaire. Le genre de nuance qui fait un grand film.
Sauf que DreamWorks a préféré développer son complot secret du PDG Puppy Co. C’est plus clinquant et les rebondissements sont plus spectaculaires. Et tant pis si l’on sacrifie la nuance au passage. Le spectateur n’a plus le choix, il existe vraiment des bébés en smoking.
Au final, le film reste plaisant, agréable, drôle et avec des idées bien senties. Au final, une bonne surprise, même s’il me reste un regret : DreamWorks avait tout pour se hisser au niveau des meilleurs Pixar.