(modifiée 08/01/2019 où j'apprends dans un bonus OCS que les chansons étaient choisies et leurs droits achetés 4 ans avant le tournage du film; les acteurs jouaient sur la musique avec parfois des oreillettes cachées d'où mon impression de comédie musicale confirmée…
Ed Wright a même travaillé avec un grand chorégraphe: un Ryan Heffington qui avait chorégraphié le clip de Sia sur "Chandelier" et celui de "We exist" d'Arcade Fire)
Juste quelques notes juste après ma sortie du cinéma pour ce film d'abord distrayant et jubilatoire, mais aussi plein (plein) de détails:
_Un mélange de On connaît la chanson + Le Transporteur
_J'aime avoir reconnu l'acteur qui joue le producteur taré voleur de musiques et d'artiste dans Phantom of the Paradise de De Palma, le 'Boucher' habillé de blanc vendeur d'armes: Paul Williams
_J'aime que la BO me fasse découvrir les talents musicaux de l'acteur David McCullum de la série Des agents très spéciaux (auteur du morceau The Edge)
_J'aime que des objets deviennent instruments de musique synchrones avec la musique:
Ed Wright me fait penser à Mickey dans Fantasia donnant vie aux objets;
entre autres:
*le bip bip des machines de retrait d'argent est intégré avec la musique Harlem Shuffle dans la première scène des 4 cafés; lors du plan séquence
*les coups de feux dans la scène de la vente d'armes sont sur le rythme de Tequila
*les verres des deux amoureux qui s'entrechoquent tchin tchin au bon moment de la chanson dans la scène du restaurant "chic"
etc.
_J'aime que le corps et la gestuelle des acteurs deviennent synchrones avec la musique: entre autres:
*dés le début, la première attaque et la sortie des armes du coffre de la voiture synchrone avec Bellbottoms du groupe JSBX
*dans l'appart et une préparation du sandwich, vraie scène de comédie musicale
*au restaurant, les amoureux face à face mais dodelinant au rythme de la musique comme des roseaux au gré de l'eau et tapant leur verre
*les doigts du héros sur la table avec le piano
_les sons synchrones avec les mouvements des acteurs:[
*le bing d'un ascenseur et le doigt de Bernthal
*plus chez Baby, le bing d'un ascenseur et le doigt de Kevin Spacey quand il lui dit "tu iras au sommet", c'est quand l'ascenseur qu'il vient d'appeler arrive et bip
_les paroles des chanson synchrones avec le visuel: au moment du deuxième "Now come on baby" de la scène des 4 cafés, il passe à côté d'un poteau sur lequel y'a un flyer visible à cet exact moment: on peut lire "come on baby"
Un film mélange distrayant et fun: presque une comédie musicale cachée en film de vols de banque
(la scène au lavomatic où chacune des machines à laver est remplie chacune d'une seule couleur , rappelle les couleurs des films de Jacques Demy)
ps du 19/08/17:
_Baby me rappelle Marie Gillain dans l'Appât où elle écoute de la musique en oreillettes pour noyer les cris de la victime torturée dans la pièce d'à côté; enfantillage et immaturité de refuser la réalité! ils sont dans le déni de la réalité violente de ce qu'ils font;
lors du casse du van, Baby avance la voiture pour ne pas voir les convoyeurs se faire frapper puis revient à sa position initiale (John Bernthal lui avait pourtant dit qu'il pourrait pas garder les mains propres longtemps)
_un membre de SC, Zhibou me fait découvrir un bon article d'un Jake Orthwein sur l'art de tourner sa vie en œuvre d'art comme Baby le fait avec ses cassettes de remix d'événements et propos frustrants