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Rentrant de la guerre, Don Pedro (Denzel Washington) vient passer un mois avec ses hommes chez le gouverneur Leonato (Richard Briers). Là, son ami Claudio (Robert Sean Leonard) tombe amoureux de la belle Hero (Kate Beckinsale), par l’entremise de Don Pedro. Mais Don Juan (Keanu Reeves), le frère de ce dernier, le jalouse et cherche à faire capoter son plan. Pour cela, il convainc Claudio que Hero n’est pas vierge et le trompe allègrement…


Deuxième adaptation de Shakespeare par Branagh, après sa réussite Henry V. Si ce dernier souffrait d’une théâtralité un peu trop prononcée, Beaucoup de bruit pour rien s’en sort légèrement mieux grâce à une mise en scène moins austère et mieux maîtrisée, d’autant que le cadre florentin dans lequel a été tourné le film bénéficie d’un charme auquel il est impossible de résister.
Pourtant, là où Henry V parvenait à nous faire vibrer en même temps que ses personnages, Beaucoup de bruit pour rien peine à nous enthousiasmer avec eux, manquant de réels morceaux de bravoures. On reste en effet assez extérieur à ce récit inégal, qui pâtit de ses différentes trames narratives, dont certaines semblent d’une utilité discutable. Ainsi, l’histoire d’amour entre Béatrice et Benedict n’a comme seul intérêt (non négligeable, certes) que de mettre en scène le couple - à l’écran comme à la ville - Kenneth Branagh/Emma Thompson, cette dernière n’en finissant pas d’éblouir à chacune de ses prestations, ainsi que de nous servir sur un plateau doré une ribambelle de mots d’esprit shakespeariens certes savoureux, mais qui n’aident pas le scénario à avancer. A cette image, le rythme est donc souvent laborieux, le pire étant sans doute atteint lors des scènes avec Dogberry, celles-ci se révélant cette fois utiles au bon déroulement de l'intrigue, mais nous forçant à subir l’insupportable cabotinage de Michael Keaton dont on se serait volontiers passé.
Mais malgré toutes ses lourdeurs et son cruel manque d’enjeux dramatiques, Beaucoup de bruit pour rien conserve la fraîcheur d’un Shakespeare, accentuée par une musique toujours très soignée par Patrick Doyle, et bénéficiant d'un casting quasi-impeccable dont l’entrain se révèle finalement suffisamment communicatif pour qu’on ne fasse pas trop la fine bouche. J'aurais toutefois aimé un peu moins de bruit pour un peu plus de fond...

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le 5 avr. 2017

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Tonto

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