Quel gros gâchis que de détruire ce que l'on a commencé... Pourquoi David S. Goyer a-t-il voulu tout d'abord écrire aussi vite le troisième opus et surtout pourquoi a-t-il voulu le réaliser lui-même ? Production chaotique avec un Wesley Snipes parano et colérique, reshoots incessants, scénario plusieurs fois modifié en cours de route... Blade: Trinity se morfond dès la première scène dans une gaudriole cartoonesque et devient un nanar raté de bout en bout.


D'un scénario à la base bigrement intéressant où Blade évoluait dans un monde post-apocalyptique où les humains découvraient l'existence des vampires, Goyer se plie à la dure loi d'Hollywood et se vautre avec une histoire cousue de fil blanc alignant les pires clichés et incohérences : entre la fille de Whistler conçue en secret et qu'il entraîne depuis des années à l'insu de Blade ou encore ce plan avec nos trois héros se promenant en plein jour avec tout un armada sur le dos, le spectateur a de quoi éclater de rire.


Les bonnes idées sont courtes mais demeurent intéressantes comme par exemple l'identité secrète de Blade dévoilée ou encore le mythe de Dracula dépoussiéré, thème quasi-principal du film qui va être hélas plombé par la présence du monolithique Dominic Purcell qui incarne donc ici le plus embarrassant Dracula de l'Histoire du Cinéma. S'ajoutent au casting un Wesley Snipes bien blasé, un Ryan Reynolds lourdingue qui lance vannes sur vannes à chaque plan, une Parker Posey cabotinant à outrance ou encore la simple présence de Triple H, l'énième catcheur à essayer de rentrer dans le show-biz'.


Dénué d'hémoglobine, de sérieux et le plus souvent de logique (la fin est une aberration contradictoire), Blade:Trinity délaisse la noirceur et l'univers graphique intensément soigné du film de Guillermo del Toro pour jouer la carte de la surenchère bête et bourrine censée satisfaire les adolescents les moins exigeants. Bref, si vous voulez voir de l'action à gogo, des loulous de Poméranie mutants et des blagues caca-prout, foncez voir ce troisième et très décevant opus. Pour les autres, restez sur les deux premiers films, tout simplement.

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Créée

le 2 avr. 2019

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