Plus très fraîche.
Cinéaste fort important à mes yeux qui aura marqué le cinéma de divertissement des années 80, Joe Dante aura bataillé avec les studios la majorité de sa carrière, plus ou moins pénard chez Roger...
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le 9 avr. 2016
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Dans les interviews et conférences qu’il a récemment assurées, Joe Dante affiche une certaine lassitude, voire un profond malaise devant un XXIe siècle qu’il dit ne plus être le siècle du cinéma. Ses productions récentes, quoique rares, en témoignent : entre une forme téléfilmique du plus mauvais effet et une direction d’acteurs volontairement outrancière, tout porte à croire que le cinéaste contribue non sans ironie et malice au déclin de l’art qui l’a consacré puis trahi – n’oublions pas que sa carrière ne fut qu’une succession d’échecs au box-office entrecoupée d’un triomphe, Gremlins (1984).
Burying the Ex ne déroge pas à la règle : s’il rend hommage aux séries B et Z qui ont forgé sa cinéphilie, s’il remplit les murs de l’appartement et des divers magasins d’affiches de films, Dante ne cherche jamais à s’affranchir du cahier des charges du tout-venant des téléfilms fantastiques tels qu’en produisent à la chaîne les chaînes spécialisées (comme SyFy aux États-Unis) pour s’approprier un récit cliché, remédier à une mise en scène fonctionnelle, dynamiser une horreur de fond de tiroir sans Gizmo pour s’y cacher.
Que tout cela est idiot ! que tout cela est laid ! Le cinéaste paraît conscient de la médiocrité de l’ensemble et s’en amuse, remplit le temps, se laisse porter par la vague de standardisation et de dégradation d’un cinéma fantastique mainstream dépourvu de personnalité et de folie. Pour lui le cinéma est un art du XXe siècle. Il est un cinéaste du XXe siècle. Sa présence est ici fantomatique, spectrale, ironique. Il se moque de Burying the Ex et compte sur notre complicité – le rire étant toujours celui d’un groupe.
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le 2 févr. 2021
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