Le Marvel nouveau débarque enfin sur nos écrans. C'est un crû plus distrayant que les précédents Captain America : First Avenger, puis Captain America : Le soldat de l'hiver. Les frères Anthony et Joe Russo sont de retour derrière la caméra. Ils vont devoir gérer une flopée d'Avengers, à travers une guerre d'ego et cela va plutôt bien se dérouler.
Team Captain America Vs Team Iron Man, le film aurait pu s'appeler comme cela. Un mois auparavant, on a déjà eu un affrontement de super-héros intéressant avec Batman v Superman. Alors que les films Marvel font plutôt preuve de légèreté, ceux des DC Comics se montrent plus sombres. Avec Civil War, on assiste au mélange de ses deux attitudes, avec plus où moins de réussite.
L'univers Marvel ne se prend pas vraiment au sérieux, enfin normalement. On assiste à une tentative de dramatisation, après la mort d'innocents lors d'un combat entre des Avengers et Crossbones (Frank Grillo) dans un pays africain. Cet événement va remettre en question la légitimité de nos super-héros à agir selon leur propre chef et en dehors des frontières. Cela va créer un début de conflit entre Captain America (Chris Evans) et Iron Man (Robert Downey Jr). Les deux amis ne partagent pas la même vision des choses. Le premier veut rester libre de ses choix, alors que le second estime qu'ils ont besoin d'être encadré. Les choses vont s'envenimer après un attentat mettant en cause Le soldat de l'hiver (Sebastian Stan). Captain America prend le parti de son ami d'enfance, persuadé de son innocence, alors qu'Iron Man veut le livrer aux autorités. La guerre peut commencer.
Plus on est de fous, plus on se met sur la gueule. Après une mise en place laborieuse, où seuls les scènes d'actions gardent le spectateur dans le film, on peut enfin s'amuser. Cette excellente seconde partie coïncide avec le retour d'une pincée d'humour bienvenue. Elle débute dans le Queen's lors du recrutement d'un petit jeune prometteur par ce bon vieux Iron Man. Cela apporte un vent de fraîcheur et de légèreté dans un film qui en manquait un peu. Auparavant, l'arrivée du Black Panther (Chadwick Boseman) avait donné un léger coup de fouet, mais seulement au niveau de l'action. La réunion de tout ses talents nous offre un affrontement surprenant dans un aéroport vide (on peut noter que pour une fois, aucune ville ne sera détruite durant le film). Si les combats restent son principal atout, le film se veut plus digeste en évitant une surenchère visuelle. On permet au spectateur de souffler, ce qui laisse à penser que les producteurs ont tiré des leçons de l'épuisant Avengers : L'ère d'Ultron.
Diviser pour mieux les détruire. Le méchant se révèle être un humain, il s'agit de Zemo (Daniel Brühl). Les actes des Avengers ont eu de nombreuses répercussions parmi les simples mortels. Les gouvernements veulent les diriger et un homme veut les détruire. Ils doivent se remettre en question, mais diverses révélations vont changer la donne. Alors que les personnages sont souvent lisses, à l'image de Captain America. Ils font se montrer humains et permettre au récit de devenir sombre à travers un duel final où le sang va faire son apparition. Est-ce le début de la maturité pour un univers Marvel se complaisant jusqu'ici dans une certaine forme de confort, en ne voulant pas brusquer le spectateur ? Cela reste à voir, mais cette phase 3 est prometteuse.
De la noirceur, d'excellents combats et de l'humour, ce mélange se marie presque à merveille. Le plus intéressant étant la réunion d'une douzaine de super-héros, avec l'introduction de petits nouveaux prometteur. Le spectacle est au rendez-vous, puis contrairement au Captain America précédents, le film se bonifie au fil des minutes. C'est un bon divertissement.