Joyeux Bordel
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On aurait aimé dire du bien d’une comédie réunissant un tel casting autour de la légende des agents secrets. Pourtant, c’est peu dire que le résultat déçoit ! En effet, pour des problèmes de droits, la société EON Productions, qui avait produit les premiers épisodes avec Sean Connery, n’a pu réaliser celui-ci, inspiré du premier roman de la saga écrit par Ian Fleming. C’est donc Charles K. Feldman qui s’est occupé de produire cet épisode. Sean Connery étant lié à EON Productions par son contrat, c’est vers David Niven que le choix s’est orienté, en même temps qu'a été prise la décision de traiter ce James Bond sur le ton de la comédie…
Et c’est là que les choses se gâtent. Au niveau de l’humour, seules quelques répliques et quelques gags surnagent dans une mélasse de scènes lourdingues, et sans queue ni tête, bien trop avares en éclats de rires. De plus, on ne sait si c’est le fait d’avoir cinq réalisateurs, mais le film souffre d’un manque d’unité qui finit par le rendre long, et plus on avance, plus l’intérêt diminue, faute d’un scénario digne de ce nom. On se retrouve donc face à un monument de non-sens et, osons le mot, de bêtises qui finissent par lasser grandement, le film se résumant à une suite de numéros d’acteurs (certes pas des moindres !) plus ou moins drôles.
On retiendra quand même les prestations de David Niven, british à souhait, d’Orson Welles, tout-à-fait convaincant en arrogant qui se donne sans cesse en spectacle, et surtout, on accordera une mention spéciale à Woody Allen, qui, dans son deuxième rôle au cinéma, se pose déjà comme un génie du rire, en quelques mimiques bien senties. Sans oublier de (parfois très !) courtes apparitions de William Holden, Charles Boyer, Peter O’Toole, Jacqueline Bisset ou Jean-Paul Belmondo (hilarant caméo, en officier français, lors de la bagarre finale), qui font patienter le spectateur, ce qui ne l’empêche pas de se demander tout au long du film quand arrivera la fin… Et il a bien raison, car les réalisateurs nous ont quand même réservé une surprise pour la fin : une scène finale de bagarre dans le casino, absolument hilarante (une fois qu’on a définitivement renoncé à trouver un sens au film), qui nous fait d’autant plus regretter que le sens du comique qui s’y déchaîne ait été si discret pendant le reste du film, et nous fait nous poser une question : cela valait-il bien la peine de nous faire poireauter 2h pour ça ?
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Créée
le 3 févr. 2016
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