Quatrième réalisation pour Dennis Hopper qui change une fois de plus de registre et se lance dans le polar âpre en nous plongeant de plein fouet au cœur des gangs du ghetto de Los Angeles.
Colors (1988) met en scène un tandem pour le moins inattendu, avec Robert Duvall & Sean Penn (27ans lors du tournage). Tous les deux incarnent des flics dans une unité antigang. Bob n’a plus rien à prouver, c’est un vétéran sûr de lui et qui sait manier le dialogue avec les jeunes comme personne. Danny quant à lui, est un novice, impulsif et au tempérament violent. Tout les sépare (à commencer par leur différence d’âge) et pourtant, ils vont devoir faire équipe au milieu d’une guerre des gangs qui fait rage, entre les Crips et les Bloods.
Dans la droite lignée du film de Richard Fleischer : Les Flics ne dorment pas la nuit (1972), Dennis Hopper nous offre ici un une radiographie de la violence urbaine qui régnait dans certaines grandes agglomérations américaines dans les années 80, à la fois brut de réalisme, sans concession et violente, dans la même veine de certains films cultes tels que Boyz'n the Hood, la loi de la rue (1991) ou encore Menace II Society (1993).
Parfois à la limite du documentaire en filmant le quotidien de ces flics de terrain, entrecoupé par des palpitantes courses-poursuites où l’on ne compte plus la tôle froissée. Le tout, magnifié par un duo formé par Duvall & Penn, le vieux sage et le chien fou, tentant de cohabiter et de travailler en symbiose. Un schéma certes classique du buddy-movie, mais l’approche lui confère un côté réaliste qui nous immerge totalement et nous tient en haleine sans discontinue.
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➽ Film vu dans le cadre d’une intégrale « Dennis Hopper, réalisateur »
« Tu me donneras la marque de ton eau de toilette. C’est quoi ? N°5 de zonard ? »
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