Creepozoids
4.1
Creepozoids

Film de David DeCoteau (1987)

Une Série Z qui pompe allégrement sur bon nombre de productions des années 70 & 80

En l’espace de 3ans, David DeCoteau avait déjà 20 réalisations (!) à son actif, on imagine donc très bien l’ampleur des dégâts, réaliser des films à bas coûts en si peu de temps (Nightmare Sisters - 1988 et ses 4 jours de tournage pour 40 milles $ de budget).


Creepozoïds (1987) ne déroge pas à la règle, avec une enveloppe de 75 milles $, le réalisateur donne vie à une œuvre horrifico/science-fictionnelle qui nous transporte en… 1998 (le manque de moyen impose de ne pas faire un trop grand bon dans le temps, sinon cela saute aux yeux). La guerre nucléaire fait rage, donnant lieu à des pluies acides. Un groupe de déserteurs trouve refuge dans un laboratoire de recherches scientifiques à l’abandon (un huis clos idéal, toujours dans une optique de réduire les coûts).


Voilà pour les grandes lignes de cette Série Z, pompant allégrement sur It's Alive (1974), Alien (1979) ou encore The Thing (1982). Ajouter à cela, des dialogues peu inspirés, des séquences improbables et une absence flagrante de direction artistique. Si l’on s’amure devant les attaques répétées des rats de laboratoire (qui ont triplés de taille, suite aux expériences), pour le reste, il faudra prendre son mal en patience (heureusement pour nous, le film ne dure que 70 petites minutes). DeCoteau égale à lui-même ne pourra s’empêcher d’y inclure des scènes de nudité (notamment, la séquence sous la douche) alors qu’elles sont purement inutiles.


Il s’agit là, de l’un des films les plus connus de la filmographie de DeCoteau (qui cumule grossièrement près de 170 réalisations à ce jour !). S’il n’y a rien à sauver dans cette production fauchée, elle a au moins le mérite de nous offrir quelques séquences d’anthologies mémorables, comme lorsque le monstre donne naissance à un infâme nourrisson, aussi hideux que pouvait l’être celui du film de Rick Jacobson : Bébé, né pour tuer (1994), mais qui ressemble quasiment trait pour trait à celui de Larry Cohen (Le monstre est vivant).


A noter d’ailleurs, l’hilarante scène de strangulation avec son cordon ombilical.


« Bourré jusqu’à la gueule de péripéties sournoises, de renversements à pâlir et de filles à se damner » dixit la VHS éditée chez Antarès & Travelling. Il n’y a pas à dire, les éditeurs savaient nous refourguer n’importe quelle merde, en mentant sur la marchandise ou en créant de toute pièce, une jaquette aguicheuse (à l’image de la version japonaise).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 14 janv. 2021

Critique lue 167 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 167 fois

D'autres avis sur Creepozoids

Creepozoids
IncredulosVultus
6

Nigauzoids

Des choses gentilles à dire sur ce film : Bon, c’est du David de Coteau... le type nourrissant, entre autres, une passion immodérée pour les tunnels de dialogues, il ne se passe pas grand chose...

le 1 mars 2023

Creepozoids
RENGER
1

Une Série Z qui pompe allégrement sur bon nombre de productions des années 70 & 80

En l’espace de 3ans, David DeCoteau avait déjà 20 réalisations (!) à son actif, on imagine donc très bien l’ampleur des dégâts, réaliser des films à bas coûts en si peu de temps (Nightmare Sisters -...

le 14 janv. 2021

Creepozoids
Rick_D__Jacquet
4

Amateur de bon goût… munissez vous d’assez de bières

Creepozoids ! Il y a bien trop de choses à dire sur ce métrage. Bien trop de mots clés pour attirer le spectateur curieux. Oui, Creepozoids, c’est le troisième film de David DeCoteau, réalisateur de...

le 28 oct. 2015

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25