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Refonte de la trame de Goldfinger, Dangereusement Votre reprend même certaines scènes dans un autre ordre. Par exemple Bond ne fait pas de la plongée au début du film mais au milieu et visite les étables du vilain au début et non à la fin. Mais c'est aussi la logique ésotérique sous-jacente qui est la même. Goldfinger faisait référence de manière détournée a l'alchimie. Max Zorin, lui, la cite directement lors de la scène avec les industriels qui reprend celle avec les différents gangsters, toujours dans Goldfinger. Donc de manière intéressante il dresse un parallèle entre les deux. Cette différence, celle concernant le traitement du thème alchimique, est à l'image du reste du film. Une version de Goldfinger amoindrie, moins subtile, plus directe et de ce fait ancrée dans une réalité plus concrète. Pourtant le film a des atouts comme la présence de Christopher Walken dans le rôle de l'opposant de 007, qui compose un psychotique avec son talent habituel. On peut citer également sa femme de main, May Day, interprétée de manière peu orthodoxe mais avec style par Grace Jones. La James Bond Girl, quant à elle, est l'une des plus belle mais elle est malheureusement à peine plus crédible en géologue que ne le sera Denise Richards en physicienne nucléaire des années plus tard dans Le Monde Ne Suffit Pas.
La musique est dynamique et participe à revigorer un film au rythme plat. La pénultième partition de John Barry à la saga fait passer l'urgence des situations et insuffle un peu de panache dans des scènes parfois plates voire inutiles comme celle à San Francisco, dont nous parlerons plus bas. Elle sait aussi être tranquille et tendre.
Et c'est la que commence les défauts. La belle musique de John Barry est, par exemple, coupée dès le pré-générique pour nous permettre d'écouter les Beach Boys pendant que James Bond fait du snowboard … Le genre de gag que la production n'osera plus faire par la suite, heureusement. À propos de gags en trop, il y a un passage qui fait frémir tous les puristes : la poursuite en camion pompier. La un personnage de flic nous rappelle les heures sombres de l'humour bondien, car il fait presque penser au Sergent J.W. Pepper de Vivre et Laisser  Mourir. La scène n'est d'ailleurs rattachée à rien et aurait pu s'arrêter au sauvetage de Stacy Sutton. La justification de 007 aurait pu être étayée par une autre personne ou un document et grâce à cela le rythme du film dans son ensemble aurait été meilleur. De plus, dès le début, le visage de Roger Moore semble bien trop trahir son âge et sa forme. Ce qui conduit à une crédibilité malaisée lors des scènes d'action alors que cela était moins gênant à peine deux ans avant dans Octopussy.
Si la scène finale est un morceau de bravoure et est insoutenable pour quiconque a le vertige, l'ensemble de la réalisation de cet épisode pêche par sa lenteur et sa trop grand infidélité à l'univers de Fleming. Il ne suffit de parler d'alchimie pour y être rattachée.
La balance du plaisir pris penche tout de même un peu vers le correct, malgré des faux pas qui grèvent la dernière apparition de Roger Moore sous les traits de l'agent secret le plus connu au monde. Enfin en tant que français il est assez amusant de voir évoluer James Bond dans les rues de Paris pour y mettre une joyeuse pagaille. Mention spéciale aussi, à la blague sur le personnage d'Hercule Poirot avec celui d'Achille Aubergine.

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le 13 mars 2016

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Fiuza

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