On retrouve Dar dans de trépidantes aventures (ironie). Cette fois-ci, il doit combattre Arklon, un tyran qui souhaite se doter d’une bombe à neutrons. Pour cela, il décide avec l’aide d’une sorcière de rejoindre notre monde et atterrissent tous les deux à Los Angeles via une faille temporelle. Dar n’a d’autre choix que de les y rejoindre s’il veut éviter le pire.
A la réalisation on retrouve Sylvio Tabet, si son nom ne vous dit rien, il n’est pourtant pas étranger à la saga, puisqu’il a produit les 3 films ainsi que la série télévisée. Ce libanais est passé par la France pour y produire bon nombre de films avant de s’expatrier aux États-Unis où il ne réalisera qu’un seul film… à savoir celui-ci.
Les producteurs ont capitalisé sur le succès honorable du premier opus pour en faire une suite, sauf que cette dernière s’éloigne grandement de l’heroic fantasy pure pour virer vers la science-fiction et le film d’aventure. A grands renforts de voyages spatio-temporelle via une "une porte dimensionnelle" (dixit le film) façon Stargate, nos héros se retrouvent propulsé dans les années 90 à L.A. Le film jongle entre l’heroic fantasy et l’action, on se retrouve avec d’un côté, un mec à moitié à poil avec son sabre face à une créature du marais lançant des lasers avec les yeux, et de l’autre, un tyran assoiffé de pouvoir et armé d’un rayon laser (!), obnubilé par son arme nucléaire et qui se retrouve propulsé dans un autre siècle sans que cela ne choque qui que ce soit et encore moins lui.
Dans les rôles principaux, on retrouve Marc Singer dans le rôle de Dar, toujours accompagné de ses fidèles bestioles (l’aigle, les furets et la panthère devenue tigre !?¿), à ses côtés Wings Hauser (Street Asylum - 1990) dans le rôle du redoutable Arklon (avec son ridicule semi-masque) et Kari Wuhrer dans le rôle de la fille du sénateur (une cruche insupportable).
A travers cette suite, on constate rapidement un manque flagrant de cohérence entre le premier opus (1982) et cette suite. Alors que l’on avait laissé Dar grand vainqueur fasse à l’oppresseur, cette fois-ci, le film démarre avec Dar qui est fait prisonnier (pour une ridicule histoire de collusion) et se voit condamné à la peine capitale. Autre confusion, dans le précédent volet, l’un des deux furets mourrait en sauvant Dar. On découvrait à la toute fin que les furets avaient donné naissance. Cette fois-ci, Kodo & Podo sont de retour (ressuscité ?), oubliez les rejetons du couple de furets, il n’en est pas fait mention. Enfin, les défenseurs des droits des animaux seront heureux d’apprendre que Ruh (la panthère noire) a subi une décoloration et a ainsi pu retrouver sa teinte naturelle pour redevenir tigre (dans le précédent opus, le tigre avait été teint en noir pour faire croire à une panthère). Toujours est-il qu’il est amusant de constater que les scénaristes n’en avaient visiblement rien à foutre d’être raccord avec le premier film, vu les libertés qu’ils se sont octroyés.
Comme le film n‘était pas déjà suffisamment n’importe nawak, ils ont eu la brillante idée de faire en sorte que les animaux de Dar puissent parler ! C’est ainsi que l’on retrouve Sharak (l’aigle royal), Kodo & Podo (les deux furets) et Ruh (le tigre) en mode Dr Dolittle. Ajouter à cela, une séquence dans un zoo où le film part totalement en vrille avec le duel final entre Dar et Arklon. On pensait avoir tout vécu avec ce film, sauf qu’il ne cesse de nous surprendre minute après minute.
Et histoire de tous nous achever une bonne fois pour toute, je vous recommande de regarder avec attention le générique de fin. Vous pourrez y voir Dar courir face à un coucher de soleil pendant que le générique défile. Sauf que Dar court sur place pendant toute la durée du générique (on voit le tigre s’arrêter à son niveau, n’ayant pas été dressé pour courir sur place… !?). Un générique WTF à l’image du film.
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La franchise au complet :
│Dar l'Invincible (1982) ★☆☆☆
│Dar l'Invincible 2 : La Porte du temps (1991) ☆☆☆☆
│Dar l'Invincible 3 : L'Œil de Braxus (1996) ★☆☆☆