Creeping Death
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Après l'original Saw et le moins brillant Dead Silence, le réalisateur James Wan délaisse le genre horrifique pour signer une fresque abominable sur la douleur et la manière de la retourner envers ceux qui l'ont créée. Ne reprenant que quelques éléments du roman original dont est tiré "commercialement" le film à savoir la suite de "Death Wish" (déjà porté à l'écran par Charles Bronson dans le célèbre Justicier dans la ville), Wan et Leigh Whannell, son compère de toujours, remodifient totalement l'histoire pour servir un scénario dont la violence est portée à l'extrême.
Très réaliste, Death Sentence baigne dans une atmosphère glauque et terriblement violente. Mais le metteur en scène ne se limite pas à une simple histoire de vendetta sanglante, il s'attarde également sur cette famille lambda décomposée après la mort de leur fils aîné, n'oubliant personne, allant de la mère déchirée au benjamin délaissé. Kevin Bacon livre, lui, une interprétation poignante en simple père anéanti qui fera justice tout seul après avoir constaté que la justice ne lui sera d'aucune aide. On pourrait blâmer cette immoralité mais le film perdrait en efficacité, surtout lorsque l'on constate que la fiction se rapproche de la réalité en voyant la justice américaine actuelle.
Face à notre héros malgré lui, le méconnaissable Garrett Hedlung (Quatre Frères), un brin cabotin en chef de gang nouvelle génération et le toujours aussi excellent John Goodman, ici dans un rôle plutôt inhabituel. Nous suivons donc, impuissants et contemplatifs, la véritable descente aux enfers d'un homme ordinaire qui, petit à petit, va se dénaturaliser pour devenir un être fou de vengeance se rapprochant finalement de ses propres ennemis. Dans un monde où la police sermonne et où l'insécurité est omniprésente, Nick Hume est le dernier rempart à la réelle justice, point culminant de ce film étouffant.
Autre point intéressant : la mise en scène époustouflante de James Wan, ce dernier n'hésitant pas filmer de manière très crue, caméra à l'épaule, et à proposer un impressionnant plan-séquence où notre héros est poursuivi dans un vaste parking. Ponctué de scènes extrêmement violentes comme l'intrusion dans le domaine familial ou encore le final gorissime où jambes et autres membres explosent au son de la chevrotine, Death Sentence est une réelle bombe, non empreinte de défauts mineurs, mais brillamment mise en scène.
Créée
le 5 avr. 2019
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