Après un Land of the Dead bien sympathique mais pas assez complet, ce Diary of the Dead est une immense déception qui conclue le fait que George Romero doit s'arrêter là avec les films de zombies, les nouveaux venus Zack Snyder, Danny Boyle et Edgar Wright l'ayant coiffé au poteau avec une efficacité déconcertante. Séduit par le côté "found footage" désormais devenu une mode depuis Le Projet Blair Witch, soit filmer un long-métrage en caméra DV, le réalisateur subversif tient entre les doigts une bonne idée qu'il n'arrive malheureusement jamais à maîtriser...
En regardant ce cinquième volet, qui n'a par ailleurs aucun lien direct avec les quatre précédents films et se veut comme un stand-alone / reboot moderne, on a peine à croire que c'est le grand Romero qui l'a réalisé. Ainsi, lorsque l'on voit que l'ex-maitre de l'horreur peine à proposer un film crédible, on ne peut que verser une larme et proférer le chant du cygne. Car le found-footage par Romero, ça prend pas. Bien que justifié au forceps par son scénario, la narration en voix-off, les coupes de montage et l'ajout de musique dramatique empêchent clairement le film d'exister pour ce qu'il est censé être. Résultat : on n'y croit jamais un seul instant.
La faute revient autant à son réalisateur incapable de saisir le contenu d'un tel projet qu'à ces acteurs de pacotille jouant comme leurs pieds face à des situations censées être réalistes. Stéréotypes ambulants jamais crédibles (mention spéciale au professeur mystérieux qui ne parle qu'avec des répliques philosophiques de comptoir) obligés de faire un road trip chiant comme la mort pour sauver leur peau et en faire un méchant film trop avant-gardiste, Diary of the Dead manque d'humilité, de contrôle, d'idées neuves. Ajoutez à tout cela des des décors trop factices, des effets spéciaux tout bonnement ratés, le plus souvent en CGI, des zombies peu présents et une psychologie des personnages quasi-absente autour d'un scénario languissant et vous obtenez le cinquième film raté d'une saga au préalable culte...
CRITIQUE ÉCRITE LE 1ER MAI 2013 ET MISE À JOUR LE 3 MARS 2020.