Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, la sortie d’un nouveau film de Quentin Tarantino constitue toujours un évènement dans le monde du 7ème Art.
Après y avoir fait allusion tout au long de sa filmographie, l’incursion de Tarantino dans le registre du western apparaît doublement comme une évidence puisqu’elle lui permet de porter un regard critique sur une période passé de l’Amérique tout en lui permettant d’assouvir ses fantasmes de réalisateur en y assumant une nouvelle fois une esthétique de la violence qui livre un spectacle ultra jouissif, même si par moments le Quentin donne l’impression de se regarder filmer (et même au sens littéral du terme).
Véritable atout majeur du film, l’étonnant duo de bounty hunters formé par Christoph Waltz et Jamie Foxx fonctionne à merveille en nous offrant des scènes dignes des meilleurs buddy movies. D’un côté Waltz campe un personnage tarentinesque par son jeu théâtralisé dont on savoure la grandiloquence des répliques alors que Foxx incarne un héros torturé ultra "badass" dans son attitude. En face, Léo Di Caprio et Sam. L. Jackson ne sont pas en reste avec des personnages prodigieux de sadisme et de cynisme.
Western-hommage dans ses références et divertissement à la fois jubilatoire et intelligent dans sa façon de dénoncer l’esclavage, Django prouve que QT n’a rien perdu de sa verve en faisant, une nouvelle fois, preuve d’une totale maîtrise dans sa narration et d’une mise en scène généreuse au service d’un déluge de situations et de dialogues toujours aussi savoureux. Peut être le film qui condense le mieux le cinéma de son auteur.