Ce film est tout bonnement affligeant, voir consternant, armez-vous de beaucoup de courage

Première adaptation "live" de la série de mangas cultes éponymes d'Akira Toriyama (il existe deux séries animées, celles de 1986 et 1989 ainsi qu'un très grand nombre de films et téléfilms en animation). Ce n'est pas pour rien si Dragon Ball : La Légende des 7 boules de cristal (1989) a gagné ses lettres de noblesse dans la catégorie "navet honteux". Il n'y a strictement rien à récupérer ici, tout y est mauvais, à commencer par un scénario indigent et d'une simplicité désarmante (mais pourtant bel et bien fidèle au manga), s'ajoute à cela, des acteurs qui en font des tonnes alors qu'ils ne sont jamais crédibles, des dialogues qui frisent l’ineptie, tout comme les costumes, les cascades grotesques (on distingue encore sur pas mal de séquences les câbles de sécurité reliant les acteurs) et les SFX (il existe deux versions du film, une avec les SFX d’origine et une autre plus récente où ils ont été remplacés par d’immondes CGI, dénaturant totalement le film, notamment lorsque Tortue Géniale se retrouve avec une tête de tortue en 3D incrustée sur son propre visage). Mauvais au plus haut point, cet étron peut s'avérer néfaste si le spectateur n'a pas été averti de ce qui l'attend.
Ce film est tout bonnement affligeant, voir consternant, armez-vous de beaucoup de courage (et de patience) si vous décidez de vous y risquer. Un nanar en bonne et due forme, où vous croiserez un crocodile en mousse, des trucages consternants, des décors en carton-pâte, des raccords qui donnent la nausées et aucune direction artistique (Tortue Géniale, qui se fait appeler l'Homme Tortue dans la VF est tout bonnement grotesque et au combien fatiguant en obsédé sexuel), on retiendra aussi la prestation du big boss, qui se fait appeler "le roi cornu" (comme son nom l’indique, il a des cornes et… il est bleu !), à ses côtés, on retrouve aussi deux sbires à savoir Zebrata (avec ses grosses lunettes de soleil il ressemble à Kim Jong-il) & Malila (dotée d'un brushing à la Starmania). Bien évidemment, que serait une adaptation de ce célèbre manga sans la présence de Son Goku (fous-rires garanti lorsque vous entendrez ses répliques, surtout lors de sa rencontre avec Bulma).
Si vous avez la chance/la malchance (rayez la mention inutiles) de le voir en VF, prenez votre mal en patience, elle est tellement catastrophique, il en sera d’ailleurs de même avec la B.O (composée avec un synthétiseur moisi).
Enfin, on sera surpris du caractère très sexuel de certaines scènes, certains protagonistes n’hésitant pas à faire allusion au viol ou encore à traiter certains personnages de pervers sexuel (le film étant aussi bien destiné de 7 à 77 ans, cela parait tout de même osé).
Alors que le monde entier avait crié au scandale lorsque Hollywood avait réalisé 20 ans plus tard la seconde adaptation en "live" (Dragonball Evolution - 2009), certes, cette version était elle aussi grotesque mais la première (d'origine philippino-taïwanaise) l'est tout autant !


(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2012)


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le 24 juil. 2012

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