On ose à peine imaginer qu’il puisse s’agir du même réalisateur que La Fièvre du samedi soir (1977), WarGames (1983) ou encore Short Circuit (1986). Comment John Badham à t-il pu tomber si bas ? S’agissait-il d’un film de commande ? Était-il lié à un quelconque contrat avec la Paramount l’obligeant à le réaliser ? Ou alors, a-t-il voulu tout simplement se faire un kiff en réalisant un film sur l’une de ses passions : le parachutisme (et ainsi, assouvir son admiration pour ce sport extrême en réalisant des séquences aériennes ?).
Tant de questions, pour au final n’avoir que peu de réponse. Tout sonne faux dans ce polar survitaminé et dont l’étrange ressemblance avec Point Break (1991) de Kathryn Bigelow (où des férus de surf s’adonnent aux braquages de banques lorsqu’ils ne sont pas en pleine mer), nous pose de sérieuses questions. Comme si nous avions affaire à un remake… dans les airs ! Sauf qu’en dehors de cette étrange ressemblance, Drop Zone (1994) n’en reste pas moins mauvais sur toute la ligne. Le film brasse continuellement du vent, à défaut d’avoir un scénario qui tienne la route et suffisamment consistant pour tenir sur 90min, John Badham ne cesse d’y faire du remplissage afin de masquer le vide que représente l’intrigue.
Et on ne pourra même pas se rabattre sur le casting pour tenter de sauver les meubles. Il est tellement hétéroclite & imparfait. On y retrouve dans les principaux rôles Wesley Snipes, Gary Busey, Michael Jeter, la ravissante Yancy Butler & l’improbable Corin Nemec (Parker Lewis ne perd jamais - 1990/1993). Si dès le début, la distribution ne convainc pas, il est difficile pour le reste de faire mieux.
A noter que dans le même registre, il existe une copie de la copie d’origine (eh oui…), avec Haute voltige sur Miami (2000), avec à nouveau un casting WTF en la personne de Tom Berenger, Stephen Baldwin & Dennis Rodman.
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2020)
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