Une merveille, voire même l'un des meilleurs films de Steven Spielberg. Avec son interprétation irréprochable, sa réalisation exemplaire, ses effets spéciaux toujours aussi sidérants et sa musique inoubliable, E.T. l'extra-terrestre a bouleversé toute une génération de cinéphiles. Le metteur en scène renoue donc avec la science-fiction cinq ans après Rencontres du troisième type, cette fois-ci sous la forme d'une amitié hors-du-commun entre un jeune garçon et un envahisseur venu de l'espace aussi drôle que bizarre.
L'émotion est donc à son comble, le réalisateur américain arrivant à nous tirer les larmes des yeux grâce à une petite créature hideuse mais attendrissante. Sa relation avec le jeune Elliott (Henry Thomas, une révélation) passe donc par l'appréhension, l'amitié et l'amour quasi-fraternel, le jeune garçon ayant du mal à s'intégrer autant parmi ses camarades de classe qu'avec sa propre famille, désordonnée depuis le divorce des deux parents. Émotionnellement instable, peureux et rêveur, Elliott va vivre une aventure extraordinaire que seul Steven Spielberg pouvait mettre en images.
Effets spéciaux fantastiques, musique magnifique et humour de surcroit se joignent à une mise en scène réfléchie, allant crescendo vers un final bien entendu bouleversant qui fait toujours autant pleurer, aujourd'hui encore. N'ayant pris aucune ride, E.T. reste un chef-d'œuvre de la science-fiction dont la version remasterisée de 2002 dénaturalise par ailleurs le long-métrage avec son nouveau doublage français lamentable, ses scènes additionnelles inutiles et une censure ridicule sur certains plans.