Cinq ans après le fantastique Fievel et le Nouveau Monde, qui permis à Don Bluth se dévoiler tout son talent au monde grâce à la production d'un certain Steven Spielberg, revoici la souris soviétique la plus intrépide qu'il soit dans une nouvelle aventure cette fois-ci située en plein Far West, lieu poussiéreux où règnent matous vicieux, araignées malicieuses et désillusions. Parti s'occuper de son Rock'O'Rico musical, Don Bluth laisse son poste de réalisateur à deux animateurs professionnels dont c'est ici la première mise en scène, Phil Nibbelink et Simon Wells, ce dernier étant l'arrière-petit-fils du célèbre H.G. Wells...
Toujours co-produit par Spielberg, Fievel au Far West conserve son lot de moments forts, d'humour et de chansons enjouées tout en apportant une nouvelle touche comparé à son prédécesseur. Nettement plus mouvementé, surpassant quelque peu le film de Don Bluth sur certains points, le film garde les mêmes personnages du premier opus, à savoir la famille Souriskewitz et Tiger le chat pacifique, tout en en présentant de nouveaux comme Chat R. Ton le cruel matou aristo, ses nombreux sbires (dont l'impitoyable araignée Chula), Miss Kitty la chatte diva empreinte de liberté et Buffalo Blurp, le vieux cabot, shérif à la retraite de son état.
Allant à cent à l'heure sans aucun moment de répit (si ce n'est une tendre histoire musicale entre Chat R. Ton et Tanya, la sœur de Fievel), cette séquelle originale nous entraine dans l'Ouest américain où les petits animaux faussent copieusement compagnie aux humains. On retiendra facilement l'hilarant entrainement de Tiger pour devenir un "chien cow-boy" ou encore l'affrontement final bien inspiré des westerns de Sergio Leone, faisant de Fievel au Far West une suite inspirée tout à fait délectable. Sans arriver à autant nous émouvoir que le premier film de Don Bluth, ce deuxième opus de qualité demeure néanmoins un excellent divertissement à voir sans tarder.