Après Aguirre - La Colère de Dieu (1972), Werner Herzog retrouve Klaus Kinski dans une énième épopée à travers la forêt amazonienne. Si le précédent film s’avérait moins accessible, moins « grand public », il en sera tout autre avec Fitzcarraldo (1982).
Si les 150min du long-métrage vous rebutent, faites en abstraction car sincèrement, on ne les sent pas passer. Herzog parvient à nous captiver avec une réelle aisance, rapidement, on se prend d’une passion pour Fitzcarraldo, ce doux-dingue qui n’a qu’un seul but, celui de construire un opéra en plein cœur de la forêt amazonienne.
Werner Herzog est à l’image de son héros, un meneur à la folie destructrice. Un personnage haut en couleur et qui ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins. Au point d’entraîner toute une équipe de tournage au fin fond de la jungle pendant près de 3ans, de tourner de façon quasi documentaire sa gigantesque épopée (au point de véritablement hisser tout en haut d’une montagne ce bateau à vapeur de 360 tonnes, à l’aide de poulies géantes tractées à la force des bras !). Un tournage de dingue, à l’image du héros : Fitzcarraldo, brillamment interprété par un Klaus Kinski électrique et habité par la folie.
Improbable histoire et improbable aventure que celle d’un homme hanté par son désir fou que rien n’arrêtera. Le personnage est à la démesure du film et du projet en lui-même, sans nul doute, le plus beau rôle de Kinski.
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