Dans la lignée des films qui traite d'une partie de l'historie des africains-américains comme Le Majordome ou Lincoln, Get On Up vomit son quota d'invraisemblances et de politiquement correct. Comment croire que James Brown est plus touché par la mort de son producteur que celle de son fils, quand on nous montre l'enterrement du premier et qu'on évoque par un coup de fil et au détour d'une conversation entre amis le deuxième ? Comment croire à ce maquillage pour vieillir les acteurs à la fin du film ? Comment ne pas lever les yeux au ciel devant ces plans en accéléré à la Terrence Malick, sans cohérence avec le rythme plat du film ? A aucun moment on ne ressent la génie, la fièvre de la soul du Parrain de cette même soul. A aucun moment n'est évoqué son engagement auprès des Black Panthers avec, notamment, la chanson Say It Loud. Ils sont, comme dans Le Majordome, relayés au range de clowns ou fantômes de l'histoire américaine. Lui est présenté comme un patriote simpliste. De plus, tout comme la mort de son fils, on évoque à peine Martin Luther King par sa mort ! Les rapports entre les deux n'étant jamais présenté. Une nouvelle injure du cinéma américain à une partie de sa population, un nouveau viol de l'Histoire.