Poker Face

A l'occasion de mon avis bien peu positif sur Gingerdead Man j'évoquais l'existence de Charles Band, réalisateur et scénariste de très nombreux films d'horreur assez peu connus en dehors de quelques amateurs. J’ai cherché à savoir si le reste de sa filmographie était plus digne d'intérêt. En se fiant à ce film et à d'autres : oui, bon, éventuellement un chouia.

Comme souvent avec Charles Band, Ghost Poker donne l'impression d'être né avec une idée avant de développer un film autour. Quelque chose comme « et si mon prochain film se passait dans un casino abandonné ? ». Et hop.

Matthew hérite d'un vieux casino dans la banlieue de Las Vegas. Il va découvrir ce curieux cadeau accompagné de ses amis. Ils n'auront guère le temps de se poser trop de questions, puisque les fantômes de membres du personnel et de mafieux assassinés dans des conditions troubles des années auparavant sont ravis d'avoir un peu de compagnie.

Je perçois mieux ce que peut être un film typique de Charles Band : des idées, peu de budget, et guère plus de recherche, d’imagination ou de talent artistique. Sans vouloir être méchant. Être un producteur indépendant ne peut pas tout excuser. Et pourtant, dans Ghost Poker, Monsieur Band s'en sort un peu mieux, ne serait-ce qu'en enfermant ses victimes à des parties de cartes mortelles. Le cadre est resserré, la confrontation tendue, et le spectateur est surpris quand il croit que cela se termine enfin.

Mais ces petites touches réussies n'élèvent guère un film pas franchement loin d'être mauvais, mais avec une petite pointe de sympathie pour un film de série B qui se laisse regarder, puis oublier. Cela semble suffisant pour les fans de la société de production de Charles Band, assez nombreux si on doit croire le documentaire proposé en bonus.