Après s'en être mis plein les poches avec la saga des Paranormal Activity, la société Blumhouse s'est fortifiée dans la production de films d'horreur lucratifs allant du bon au très mauvais. Pour son énième projet horrifique, Jason Blum fait appel au scénariste de comics Scott Lobdell et à Chris Landon, scénariste des Paranormal Activity et occasionnellement réalisateur de The Marked Ones, pour pondre un slasher fantastique où une adolescente revit sans cesse sa journée d'anniversaire. Un pitch calqué (et assumé) sur Un Jour sans fin qui, sans être forcément original, arrive laborieusement à demeurer sympathique...
Au départ agaçant, en particulier à cause de personnages clichés, d'un humour pas très fin et d'une héroïne insupportable, le long-métrage arrive peu à peu à devenir intéressant grâce à une mise en scène fauchée (même pas 5 millions de dollars) mais une maîtrise certaine d'idées fraîches par le fils Landon. Inventif, le fils de Charles Ingalls nous assène de séquences parfois envolées au détriment d'une incapacité malheureuse à gérer le genre horrifique : pas de frissons, pas d'inventivité dans les meurtres, quasiment pas une goutte de sang, le gaillard n'en a visiblement que faire du côté slasher de son film et préfère s'occuper de cette histoire de boucle temporelle du mieux qu'il peut.
Sans être original (encore une fois, le film assume pleinement son pitch à travers des dialogues bien placés), Happy Birthdead joue plus la carte de l'aventure avec ados sur un campus qu'une refonte de Scream 2, même si la proximité entre les deux films reste évidente. Manquant cruellement sadisme et d'humour noir, se prenant par moments beaucoup trop au sérieux, le long-métrage peine à convaincre totalement mais réussit, non sans efforts notables, à sortir quelque peu du lot des récentes productions fantomatiques à la mode pour s'imposer comme une œuvre fantastique intéressante à défaut d'être mémorable.