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C'est par ici si vous ne vous êtes pas encore échappé d'Azkaban
Exit Cuaron qui avait apporté du sang neuf à la saga du jeune sorcier le plus connu au monde.
Pour le quatrième opus, c'est Mike Newell qui s'y colle, et ce choix peut parfaitement se comprendre. Le réalisateur s'était montré plus que compétent pour filmer les relations sentimentales dans Quatre mariages et un enterrement, alors pourquoi ne pourrait-il pas s'acquitter aussi bien de la tache de filmer les premiers émois adolescents du trio vedette?
Pourtant la quatrième épisode de la saga, loin de n'être que l'épisode qui se concentre sur les premiers amours des jeunes sorciers que nous suivons depuis maintenant trois films est également un épisode qui se veut bien plus sombre. Alors que son lectorat gagnait en âge, le récit conté par Rowling se fait de plus en plus noir et incorpore des thèmes plus matures tel la perte et le deuil mais joue encore plus qu'avant sur un registre effrayant. Et Newell parvient à y instiller la noirceur appropriée, même si les films édulcorent un peu les moments les plus noirs, tout en s'intéressant aux déboires de ses jeunes protagonistes.
Au casting des films précédents, on ajoute un petit nouveau nommé Robert Pattinson dans le rôle de Cedric Diggory, l'excellent Brendan Gleeson dans le rôle de Maugrey Fol-oeil et le non moins excellent Ralph Fiennes, qui sous un maquillage reptilien convaincant, interprète Lord Voldemort avec une sombre joie aux reflets sadiques dans le regard qui convient parfaitement au personnage.
Le film fait le boulot, mais en survolant largement, comme à peu près dans toute la saga au cinéma, ce qui fait la substance et l’intérêt des livres de J.K. Rowling. Ici encore plus que dans les épisodes précédents, car le livre de Rowling est beaucoup plus épais, et l'adaptation doit expédier à toute vitesse des pans entiers de l'histoire pour s'attacher aux scènes clés et à l'intrigue pure, ce qui amène parfois un manque de vie, et oserait-on dire de magie à l'ensemble.
Du travail honnête néanmoins avec quelques belles scènes souvent sources d'angoisse qui en mettent plein les mirettes, au premier plan desquels se trouvent les différentes épreuves. Le moment de bravoure du film étant évidemment la scène du cimetière.
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