Pour son premier long-métrage, le réalisateur Genndy Tartakovsky décide de s'octroyer ce projet datant de 2006 et nous offre ainsi une histoire originale mettant en scène les plus célèbres monstres du cinéma, en particulier ceux de la Hammer, à travers une slapstick comedy déjantée où, réfugiés pendant les vacances dans un hôtel pour monstres, ces derniers vont devoir affronter l'un de leurs pires ennemis : un humain récemment établi dans la demeure...
Bien que l'idée de réunir les plus célèbres monstres du 7e Art n'est franchement pas nouveau (on pense immédiatement à Monster Squad et dans une moindre mesure à La Famille Addams), le pitch de ce nouveau film d'animation brasse en revanche plusieurs thèmes pas vraiment inédits en soi mais toutefois réunis ici de manière assez rigolote.
En effet, nous avons autour de cette réunion estivale une romantique histoire d'amour impossible à la mode présentée comme une grosse farce du type Mon beau-père et moi où le Comte Dracula, maître de maison et papa-poule d'une jeune et jolie fifille, voit cette dernière intéressée par notre touriste humain déguisé pour l'occasion en monstre.
Cet intrus, qui risque d'être déchiqueté à la moindre occasion si les locataires de l'hôtel découvre sa véritable identité, va pourtant booster ces mornes vacances en incorporant sa culture moderne et sa joie de vivre à l'ambiance sans panache qui gît dans l'hôtel.
Comédie d'animation marrante à défaut d'être pleinement hilarante, Hôtel Transylvanie s'attaque aussi bien aux récents films du genre (dont Twilight, explicitement) qu'aux mœurs culturels en confrontant nos monstres vieillots aux joies du monde moderne. Pour le reste, on restera quelque peu sur notre faim, Genndy Tartakovsky tirant souvent sur la corde pour amuser surtout les plus petits grâce à des gags visuels déjà vus mais efficaces, négligeant pour l'occasion les adultes qui n'auront à se mettre sous la dent que quelques clins d'yeux rigolos.
On aurait donc préféré un humour un brin plus recherché pour cet ersatz d'un film DreamWorks qui réussit néanmoins à bien nous divertir, notamment lors des (trop) rares passages avec Wayne le loup-garou dépassé par ses innombrables et turbulents gosses, Frank la créature de Frankenstein pyrophobe et surtout Griffin l'homme invisible cynique, sans aucun doute le personnage le plus drôle du film.