Infection
20 Septembre 2013 - An 3 après Infection. Voilà trois ans que le virus s'est déclaré, provoquant d'abord des petits changements, légers soubresauts de publics et rumeurs diverses s'amplifiant...
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Bon, la note est un peu sévère, car c'est en tout état de cause un "bon" divertissement, mais c'est, en ce qui me concerne, un bon cas des retombées de la confrontation entre les attentes qu'on peut avoir pour un film et ce qu'on ressent devant.
Après le majestueux Dark Knight (sûrement l'un des films que j'ai le plus vu), la hype sur le film et DiCaprio (celeb crush depuis the Departed), j'ai compris devant Inception ce qui m'embête avec la plupart des films de C. Nolan. Je ne ressens rien face à ses films. Et ça ne me fait pas non plus réfléchir plus que ça. C'est trop mécanique, un bon gros rouleau compresseur scénaristique qui veut être subtil, mais n'est que compliqué. C'est là tout le génie du Joker de the Dark Knight. Il apporte une touche organique, sale, crasseuse au déroulé du récit. Certes, le scénario est toujours compliqué, mais les rouages en sont rendus moins grossiers par la place de ce personnage.
Je vais illustrer ce qui me chagrine particulièrement dans ce film avec 2 exemples que je comparerai avec d'autres films qui gèrent mieux, selon moi, ces mêmes thèmes. J'entre donc parfois un peu dans la zone spolier :
-1. à la fin du film, LA question qui à l'époque était sur toutes les bouches :
La toupie tourne-t-elle ? Mais finalement, quels sont les enjeux derrière cette question ? On nous tartine les dangers de se perdre dans les rêves, de ne plus savoir blah blah, dans tout le film, mais finalement, c'est seulement à ce moment du film (la fin) que cette question se pose vraiment pour nos héros. Jamais auparavant cette ambiguïté existe dans notre tête ou celle des protagonistes. Et comme il est impossible d'y répondre, c'est une fin ouverte dont on peut certes discuter, mais de là à poser ça comme question existentielle...
Prenons à l'inverse Blade Runner : je ne vais pas spoiler la fin du film dans une autre critique, mais le débat me semble bien plus fondé et permet des lectures plus variées de l'oeuvre même.
-2. Les rêves: Dans Inception, on est baladé de rêves en rêves. Ca a l'air fou comme ça ! Mais ces rêves, ce sont juste des scènes d'action classiques, tirées de n'importe quel James Bond/Jason Bourne avec en bonus des mCGuffin vraiment pas fouillés niveau psychologie. C'est là que l'aspect mécanique du récit chez Nolan m'embête. Jamais, devant ce film, je n'ai l'impression d'être dans le rêve de quelqu'un, à part peut être
la scène d'entraînement d'Ellen Page. Et Encore. ça fait plus jeu vidéo finalement: dans un environnement qu'on peut construire, des PNJ d'abord neutre deviennent hostiles si on change trop de choses trop rapidement.
Dans la Science des rêves de Gondry, on entre dans les rêves des protagonistes. Clairement. ça n'a pas toujours de sens immédiat, on aime ou on aime pas l'esthétique, mais il s'y passe des choses qui ont un impact sur le réel et on est transporté dans la tête de quelqu'un. Montrez n'importe quelle scène d'Inception à une personne qui n'a pas vu le film, je suis persuadé que le mot "rêve" ne viendra pas immédiatement à l'esprit.
Pour moi, Inception a été une déception. Ce film reste divertissant, plutôt intelligent comparé à la plupart de ses blockbusters contemporains, mais c'est loin d'être un immanquable...
Bref, si j'avais l'occasion, je dirais à Nolan ce que dit le personnage de Tom Hardy à celui joué par Joseph Gordon-Levitt: "Dream a little bigger, darling"
Créée
le 5 janv. 2019
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