Après s'être fait mondialement connaitre grâce au premier film Saw, véritable chef-d'œuvre d'angoisse et d'intelligence, le réalisateur australien, toujours assisté de son comparse Leigh Whannell, a enchainé des productions mitigées comme le peu fameux Dead Silence ou encore l'ultra-violent Death Sentence. Pour son quatrième long-métrage, il renoue une fois de plus avec le film d'épouvante et réussit pleinement à nous scotcher à notre siège, la chair de poule aux bras et les frissons omniprésents.
Car frissons et surtout sursauts il y a, le metteur en scène arrivant à instaurer une ambiance glauque, sournoise et terrifiante sans passer par la fameuse mode de la caméra amateur et du "tiré de faits réels". Porté par des acteurs confirmés (Patrick Wilson, Rose Byrne, Lin Shaye, Barbara Hershey), Insidious nous entraine dans une histoire scindée en trois partie : la maison hantée gorgée en sursauts multiples, le pseudo-exorcisme plein de mystère et d'angoisse, et enfin le fantastique pur et dur où Patrick Wilson va s'aventurer dans l'au-delà pour côtoyer morts et esprits.
L'histoire de Leigh Whannell, inspirée du premier Poltergeist et plus récemment de L'Orphelinat, n'est ni originale ni sidérante mais a le mérite de tenir le coup de A à Z et ce, malgré une fin tombant dans les rouages du système américain, classique et sans surprise. Ainsi, on regrettera amèrement ce troisième acte stupide et on grincera des dents à la vue de certaines facilités déjà vues mais cependant très efficaces. Au final, grâce à une réalisation maîtrisée et des scènes horrifiques réussies, Insidious parvient à tenir son pari et à nous faire vraiment peur. On en demandait pas plus.