Le jour blanc, c'est cette belle journée où il a neigé des flocons par paquets de douze, que les routes sont bloquées. Lecteur du futur touché par le réchauffement climatique, sache que la neige a vraiment existé. Et pour un enfant, c'est un jour merveilleux, car cela veut dire qu'il risque de ne pas avoir d'école, et donc de pouvoir s'amuser toute la journée dans la neige. Ceux qui ont connu des jours neigeux dans leurs contrées natales ne me contrediront pas.
Et donc ce film, c'est ça. Il n'y a pas vraiment d'histoire, il y a beaucoup de neige, et chaque membre d'une famille va profiter ou subir ce moment pour partir dans sa propre quête. Chacune avec sa propre thématique, que ce soit l'affirmation de soi quand on est un enfant, trouver l'amour quand on est un adolescent, prendre en compte sa famille quand on est une workalcohic ou être reconnu professionnellement. Quelle belle famille.
Les acteurs jouent bien, avec quelques surprises dans le casting. Je comprends mieux pourquoi Chevy Chase s'est fait connaître grâce à la comédie, il a un humour froid qui marche très bien (on le retrouve dans Community, c'est la meilleure série comique du monde, c’est prouvé). On retrouve Pam Grier après Jackie Brown, souvenez-vous j'avais parlé d'elle pour Foxy Brown, l'emblème féminine de la blaxploitation. Chris Elliott est fascinant en conducteur de chasse-neige un brin givré. Et même Iggy Pop fait une apparition.
Ce film m'a fait penser à bon nombre de films pour enfants, qui jouent sur l'émerveillement, la chasse au trésor dans les Goonies, la découverte d'une vie extra-terrestre dans E.T., autant de thèmes forts. C'est un peu ce qui est recherché aussi ici, l'émerveillement de la neige, et tout ce que cela entraîne. Ce jour blanc qui est une chance ou le deviendra pour les personnages. Sauf que ce n'est pas via une histoire classique qui se déroule tout du long mais bien quatre intrigues quasiment séparées. C'est un film familial, qui ne réinvente rien, mais qui, incroyable mais vrai, ne manque pas de chaleur.
Mon hypothèse vis-à-vis de ces froides critiques ? Ce sont des tristes sires qui n'aiment pas la neige (bouh).
(Cet avis a été réalisé avec le moins de calembours possibles sur le froid, malgré une séance récente de Batman et Robin riche en calembours verglacés)